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 Tuer ou être tué

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MessageSujet: Tuer ou être tué   Tuer ou être tué I_icon_minitimeMar 9 Aoû - 13:52



Tuer ou être tué


Ehlena & Kyle



Nous y voilà, Missoula, la ville des meurtres et de l’étrange, normalement je devrais pouvoir bien m’amuser par ici, car oui, tuer du monstre rime avec amusement dans mon esprit, surtout s’ils pleurent avant. C’est faux je ne suis pas un sadique psychopathe, eux en revanche le sont et je suis bien heureux de pouvoir le leur faire regretter avant de leur donner la mort. La nuit va bientôt commencer à tomber, sauf que je ne suis pas encore sorti de chez moi que je reçois un coup de téléphone de ma mère. Oh c’est vrai, elle a mon numéro... Comment elle a eu mon numéro déjà ? Je secoue la tête, ne voulant même pas essayer de m’en rappeler avant de décrocher. Oui maman, tout va bien. Non maman, je ne suis pas blessé. Je sais maman, les flics t’ont dit qu’ils m’avaient trouvé avec des vêtements couverts de sang, mais ce n’était pas mon sang, tu aurais dû voir le gars que j’ai tué. Non maman, je plaisante, je n’ai tué personne, du moins il ne vaut mieux pas que tu le saches. Les flics ont bien dû te dire qu’ils avaient fait des tests et que la personne à qui appartient ce sang est censé être morte depuis plus de trente ans, étonnant hein ? Non maman, ils n’ont pas compris, toi non plus tu ne comprends pas, tu n’as pas besoin de comprendre. Je raccroche. J'ai du mal à saisir ce besoin de prendre de mes nouvelles, cette hypocrisie, elle ne m’a jamais vraiment aimé après tout, je crois que c’est surtout parce qu’elle se sent seule maintenant. Ce n’est pas mon problème de toute façon, je n’ai pas l’intention de revoir mes parents un jour.

Je termine de m’équiper avant de sortir. Epée, bon. Revolver, bon. Dagues, bon. Poison, bon aussi. Une petite bouteille de gaz en pschitt (j’aime bien ce mot, pschitt) et un briquet, bon. Un bonbon à la menthe parce que j’aime bien ces conneries et me voilà parti. Vers où ? J’en sais strictement rien, je marche c’est tout, on verra bien sur quoi on tombera, ou plutôt sur quoi nous tombera dessus, je pense que ça fonctionne plus dans ce sens par ici. Alors j’attends, n’hésitant pas à me faire une légère entaille sur le bras pour attirer les bêtes sauvages et assoiffées jusqu'à moi, ce qui marche plutôt bien à vrai dire. En moins d’une minute je me retrouve encerclé par trois de ces monstres. En moins de dix minutes l’un d’entre eux est allongé au sol, incapable de bouger, un autre est devenu une torche humaine et le dernier est transpercé et planté contre un mur tout près du cœur, mais pas assez pour le tuer. Je m’apprête à lui sortir une phrase badass digne d’un bon film avant de le tuer quand mon téléphone se met à sonner. Sérieusement ? C’est vraiment pas le bon timing.

- Qu’est-ce que tu veux papa ? Je sais, maman m’a déjà appelé pour ça. Oh arrête papa, tu me vois vraiment tuer quelqu’un ? Faut que tu calmes sur la boisson. Non je suis occupé là. Faut vraiment que vous arrêtiez de m’appeler. Des petits enfants ? Je vais raccrocher maintenant. N’oublie pas de boire de l’eau. C’est ça, à plus.

Je lâche un long soupire, avant de ranger mon portable et reporter mon attention sur le strigoï. Une chose est sûre, je viens de perdre toute ma crédibilité là. Bon bah tant pis, les grands discours du "je te fais regretter" ce sera pour un autre. Je sens qu’il veut tenter de me convaincre de le relâcher, mais avant qu’il n’ait le temps d’en placer une je plante mon épée en argent dans son cœur et le voilà dans l’au-delà, ou où que ce soit. Je m’apprête à partir chasser d’autres monstres lorsque j’entends quelqu’un tousser. Oh c’est vrai, le strigoï immobilisé par le poison, je l’avais presque oublié celui-là tellement il était calme. Je me rapproche de lui et m’accroupis pour être un peu plus à sa hauteur.

- Je vais être cool avec toi mon pote, choisis la mort que tu veux. Dague dans le corps ? Brûler vif ? Décapitation ? Vous n’avez pas énormément de choix vous les strigoïs.

- Vivre...

- Pardon ? J’ai mal entendu, t’as dit vif ? Comme brûler vif ? En fait je viens de me rendre compte que j’ai plus de gaz, on va faire pile ou face pour choisir du coup. Pile le cœur, face la décapitation.


Je vois bien qu’il fait des efforts pour tenter de bouger et de sortir de là, mais rien n’y fait. Je sors tranquillement une pièce et la lance en l’air avant de la rattraper. Attention, moment de vérité. Je regarde le résultat avant de reporter mon attention sur lui. L’instant d’après je tiens mon épée bien fermement entre mes doigts et lui tranche la tête. Un coup vif, net et précis, une mort rapide finalement.

- Face.

J’essuie mon épée avant de la ranger à sa place, sauf que je n’ai pas le temps de cacher les corps que j’aperçois quelqu’un un peu plus loin. Une jeune femme, brune, des yeux bleus et surtout pas humaine, mais pas strigoï non plus. J’ai souvent plus de mal à identifier les autres espèces, mais je vois bien dans son regard qu’elle n’appartient pas à mon espèce. Elle n’est pas effrayée par ce qu’elle voit, je ne sais pas pour autant si c'est une bonne ou mauvaise personne. Seras-tu ma prochaine victime ou survivras-tu à mon épée ? Je suppose que nous ne tarderons pas à le savoir.

- J’espère que le show t’a plu, ou peut-être s’agissait-il de tes amis ? Dans ce cas je ne m’excuse pas.

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MessageSujet: Re: Tuer ou être tué   Tuer ou être tué I_icon_minitimeMar 9 Aoû - 21:16


Tuer ou être tué
Ehlena & Kyle

Un autre visage de barré, un de plus. Qui aurait cru qu’un jour, je regarderais des portraits accrochés chez moi en les barrant avec autant de plaisir. Les hommes, les femmes, les visages se sont toujours mélangés dans ma tête. Le seul que j’aurais pu dessiner les yeux fermés étaient Henry… Et maintenant, je commençais à perdre de vue ses traits pendant que ceux de nos meurtriers s’ancraient un peu plus profondément sous mes paupières. Des meurtriers qui s’étaient regroupés dans cette ville, du moins pour la plupart. Je croyais que dans le cas d’une traque, les proies se séparaient pour être moins facilement retrouvables… Mais on dirait qu’ici, ils pensaient que l’union faisait la force. On verra combien de temps ils le penseront encore, trois visages de moins, défigurés… Peut-être que le quatrième sera ce soir, peut-être serait-ce celui d’un homme se croyant invincible. Personne n’est invincible, surtout pas mes cibles. J’étais, je suis et je resterais leur plus grande prédatrice, celle qui les déchirera de ses griffes…

Je jette un coup d’œil à mes mains pleines de sang avant de me diriger vers la douche de cette petite chambre, la prenant rapidement. Je n’ai plus aucune piste pour les retrouver, mais je sais à qui m’adresser. Des alchimistes pour en retrouver d’autres… Logique non ? Au pire, il y a toujours les Strigoïs. Avec les bons arguments, tout le monde peut être convaincue et si je dois tuer, tant pis. Je m’habille, voyant une ombre veiller sur moi, mon ombre. Je jette un rapide coup d’œil au miroir crasseux de l’ascenseur, de quoi m’assurer que je ne risque pas de trop choquer. Des collants déchirés, des baskets, une jupe plissée et un tee-shirt d’Henry que j’avais noué autour de ma taille pour qu’il ne baille pas trop. Ça choquera peut-être, une tenue peu traditionnelle, mais pas de quoi attirer trop d’attention. De toute façon je me fous de l’attention des autres…

« Prêt pour la chasse, mon ami ? »

Je vois mon ombre hocher la tête, mon protecteur de fumée. Certains diront qu’ils n’existent pas car je suis la seule à le voir… Mais je le trouve bien plus réel que le reste de l’humanité, presque plus réel que la souffrance qui me tiraille. Au moins ai-je un allié dans cette histoire. Je sors du motel, voyant le regard du gérant s’attarder sur moi. Qu’est-ce qu’il compte me dire quand je reviendrais ? Que je suis folle ? Peut-être tentera-t-il de profiter de l’avantage que lui procure mon apparente faiblesse physique pour abuser de moi ? Il ne serait pas le seul à penser qu’en étant si mince, si sous-alimentée diraient certains, je suis faible… Mais mon esprit est toujours aussi acéré, mon don également et il le comprendra s’il tente quoi que ce soit. Il le comprendra très rapidement…

J’avance dans la rue, branchant mes écouteurs sur mon téléphone et me coupant du reste du monde. De ce monde puant et inutile. Je sais déjà où aller, je n’ai qu’à avancer et éviter les corps qui se promènent encore à cette heure de la nuit. La musique remplit mes oreilles, m’empêchent de trop penser au silence qui se trouve dans mon cerveau. Avant Sa mort, avant Sa disparition, j’avais dans ma tête les voix des morts, leurs soupirs, leurs gémissements, leurs conseils. Maintenant je n’ai plus que mon protecteur. Certains diront que c’est la voix de la guérison, je dirais que ce n’est que la voix du silence. Un silence dérangeant. Je préfère encore être folle à ma manière que de correspondre aux critères de la société en étant seule. Alors oui, ils me manquent. Ils me demandaient la mort, le divertissement, la salissure de toutes les âmes face à moi… Mais franchement, ce n’est pas comme si les autres ne le méritaient pas. Donc ouais, ils étaient de bons conseils, des conseils que je ne possède plus. Une odeur de sang frais attire mon attention et je relève les yeux pour tomber sur un homme, assez grand, assez couvert de sang également. Le sien, le leur ? Je m’en fous, qu’ils me foutent la paix, je lui foutrais la paix. Sauf que bien évidemment ce n’est pas ce qui se passe… Qu’est-ce qu’ils ont les hommes de cette ville ? Est-ce si compliqué de détourner le regard et d’oublier ? Faut croire ? Je retire mes écouteurs, de toute façon ma musique s’était arrêtée… Il m’a demandé quelque chose, je crois tout du moins… Je baisse le regard sur les corps. Ah oui, amitié. Je n’ai pas d’amis, je n’ai même plus de connaissances. Alors nan, t’es tombé sur la mauvaise fille.

« A te poser toutes ses questions, tu serais déjà mort si j’avais voulu venger mes amis. »

Ma voix ne possède aucune intonation pendant que je lui explique cette vérité. Non ce ne sont pas mes amis mais s’ils l’avaient été… Tu serais mort. J’aurais pu compresser ta cage thoracique pendant que tu te posais toutes ses questions, te brisant les côtés, ouvrant tes poumons… Tu auras eu une mort lente et douloureuse pendant que tes poumons se seraient gorgés de sang… A moins que je sois atteinte d’une pointe de compassion à ce moment là… Oui, mais non, ça ne risque pas. Je m’avance un peu plus, fixant du regard cette tête entre nous, la tournant doucement du bout du pied. Hum je me disais bien que je le connaissais. L’un des potes d’Hector, mince il aurait pu m’aider. Tant pis. Tant mieux. On verra une autre fois. Je m’en fous un peu. De sa vie tout du moins. Bref. Je relève la tête et croise le regard de cet homme. Qu’est-ce que tu comptes faire ? Aucune idée et je m’en fous. Je ne ressens rien, ou presque. Juste l’envie de vengeance… Je continue sur le même ton, toujours aussi plat.

« Tu les préfères hachés ou découpés ? »
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MessageSujet: Re: Tuer ou être tué   Tuer ou être tué I_icon_minitimeMar 9 Aoû - 23:43



Tuer ou être tué


Ehlena & Kyle



Tuer ou être tué, telle est la loi de la nature, de ce monde qui se cache face à l’humain, mais pas face à moi. Je suis encore vivant alors ça veut dire que j’ai tué, une fois de plus, et je continuerai à tuer encore, jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus. Aucun ? En tous cas jusqu’à ce que je sois mort, ou bien que je trouve quelque chose de plus intéressant, mais je vous souhaite bonne chance pour être plus intriguant que le surnaturel. Bref premier soir et déjà trois strigoïs sur le dos, ou plutôt sur le sol maintenant, parce qu’ils sont tous morts, tous tués par moi-même. C’est que je suis doué dans ce domaine. Non je ne me lance pas de fleurs, bon d’accord, peut-être un peu, mais si je ne le fais pas, qui le fera à ma place ? Alors laissez-moi tranquille avec ça. Je m’emporte un peu je crois. Plutôt que de vous agresser, je devrais peut-être plus me concentrer sur cette fille qui vient d’arriver. Pas humaine, pas strigoï non plus, un entre deux. Gentille ou méchante ? On se croirait dans un conte pour enfant dit comme ça. Bref, avec les monstres ou pas ? Non, en fait c’est encore pire comme ça.

Elle répond à ma question. Je lui ai posé une question ? Ah oui c’est vrai, à trop penser j’en fini par oublier ce que je fais. Sa réponse n’est pas vraiment celle à laquelle je m’attendais. Donc je dois en conclure que non, ce ne sont pas tes amis, mais que oui, tu es démoniaque à ta façon ? Je crois bien que c’est ça, pourtant elle n’a pas l’air démoniaque, je dirais même qu’elle est incroyablement belle. N’importe quoi, elle est démoniaque, regardez-la avec son apparence toute fragile, c’est juste pour mieux tromper ! N’empêche qu’elle a des yeux magnifiques à s’en perdre dedans… Non des yeux maléfiques qui doivent probablement glacer le sang avant qu’elle ne vienne le boire ! Même ses cheveux semblent parfaits... Arrête de délirer, elle doit probablement les utiliser pour étouffer ses victimes ! Bon alors ses lèvres, ses lèvres sont... Parfaites pour boire du sang ! Arrête de délirer Kyle bon sang ! Je mets une claque mentale alors qu’elle commence à se rapprocher et je me rends compte que je ne lui ai toujours pas répondu.

- Peut-être bien ! Mais peut-être pas non plus !

Quelle répartie Kyle, bravo, je te félicite, je pense que ce serait difficile de faire pire après ça, quoi que, avec moi il peut toujours y avoir pire en fait. Je reste sur mes gardes lorsqu’elle s’approche, ma main posée sur le manche de mon épée, prêts à dégainer à nouveau s’il le faut. Sauf qu’elle se contente d’observer le type que je viens d’achever. Elle semble le connaître… Donc c’est bien ce que je pensais, elle le connaît ! Elle est démoniaque ! Elle relève les yeux vers moi et je m’attends à ce qu’elle me jette un mauvais sort, mais à la place elle se contente de prendre la parole pour... Quoi ? Hachés ou découpés ? C’est quoi son délire ? Je regarde un peu plus attentivement ses pupilles mais elle n’a pas l’air bourrée ou droguée. Bizarre. Cette fille est bizarre. Je pense que je pourrais l’apprécier tout compte fait, enfin si elle ne me menace pas trop.

Je crois qu’elle est folle. Quand un fou dit d’une autre personne qu’elle est folle, est-ce que ça veut dire qu’elle est encore plus folle ou qu’il est encore plus fou ? Mince j’arrive pas à suivre mes propres pensées là… Bref je me savais bizarre, mais je ne pensais pas pouvoir trouver encore plus bizarre que moi. Est-ce qu’elle l’est ? Oui, définitivement, il suffit de la regarder pour le savoir. Bon ce serait peut-être bien que je réponde maintenant, elle va me trouver étrange de mettre trop de temps à lui répondre à chaque fois. Enfin est-ce que c’est vraiment important qu’elle me trouve étrange alors qu’elle est encore plus étrange que moi ? Faut vraiment que je mette mon cerveau sur off sinon il va griller.

- Ça dépend, si c’est pour les manger alors mieux vaut haché pour le transit, mais si c’est pour une collection je dirais découpé, histoire de reconnaître un peu les morceaux.

Est-ce que je viens sérieusement de répondre ça ? Bah on dirait bien que oui... Cette conversation n’est pas banale du tout, est-ce que je devrais m’inquiéter ? Mais m’inquiéter pour elle ou pour moi ? On est vraiment des dérangés.

- Par simple curiosité, comment est-ce que tu m’aurais tué ? Je tiens à préciser que je préfère une description orale à une démonstration physique.

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MessageSujet: Re: Tuer ou être tué   Tuer ou être tué I_icon_minitimeMer 10 Aoû - 2:05


Tuer ou être tué
Ehlena & Kyle

Est-ce que mon protecteur est un homme ? Cette question sort surement de nulle part pour des idiots mais elle est plutôt réfléchie. Visiblement, dans cette ville, tous les hommes deviennent idiots et héroïques. Ou gentleman, je ne sais pas trop. Ils se sentent le devoir de me parler et de bien agir, ils se sentent obligés d’avoir de bonnes raisons pour agir même… Je désirerais presque me retrouver de nouveau entre les pattes velues de ces alchimistes, au moins je savais quoi faire avec eux. Il suffisait de les énerver, d’attirer leurs attentions pour qu’ils lâchent un peu Henry, supporter la douleur, arriver à l’inconscience, puis recommencer. Un petit cocktail rondement mené mais là ? Je me retrouve encore une fois en situation inconnu. Le massacre, je connais. L’inconnu qui pose des questions, un peu moins. Je lui réponds par une évidence qui a visiblement un peu de mal à lui venir au cerveau. Je m’en fous de toute façon. Si je devais m’arrêter, me questionner, sur l’avis des autres à chaque fois que je commence à répondre à un être humain… Non en fait, vu que je ne cause à presque personne, ça va, ça ne remplira pas mon quotidien.

Je m’approche de la tête décapitée. On a fait un retour en arrière ou quoi, la main sur la garde, une tête décapité au sol… On se croirait de retour au moyen âge, je suis sensée sortir ma fourche là ? Ou crier comme une demoiselle en détresse ? Ca ne risque pas d’arriver. Pas même dans cent ans. De toute façon, ça fait bien des années que je ne crie plus. Je n’ai pas besoin d’élever la voix pour me faire entendre et la douleur est tellement présente mais lointaine en même temps… Qu’elle ne me fait plus réagir.
Il parle, répondant, du moins je crois. A fréquenter si peu de monde, on dirait que je ne comprends plus rien de l’être humain. Ou alors, sa réponse a aussi peu d’intérêt pour tout le monde que l’intérêt que je lui porte. Oui, en gros, je l’ignore. Je pousse du bout de ma basket la tête pour pouvoir observer ses traits et après un petit instant, j’arrive à le reconnaître. Quelqu’un qui aurait pu avoir des renseignements. Bien, je viens de perdre une piste on dirait, un Strigoï que j’aurais pu gérer en tout cas. Ce n’est pas grave, j’en trouverais un autre. Ce n’est pas important, les morts ne le sont jamais. Seuls le sont les âmes et la sienne n’a aucune espèce d’importance.

Je relève le regard vers l’homme à mes côtés, lui posant une seule question qui semble le déstabiliser. Pourquoi ? Elle est pourtant assez simple. Et la réponse ne se trouve pas dans mes yeux non plus… Je détourne le regard vers son bras pour le voir saigner. Au moins j’ai trouvé d’où vient l’odeur de son sang. Pas trop mal d’ailleurs ce sang, surtout pour un humain. Sauf qu’il ne m’intéresse pas. Quoi qu’il faudrait que je me nourrisse à un moment tout de même… Hum demain. Ou après-demain. Plus tard quoi. Il me répond… A côté de la plaque. A moins que j’ai réellement à faire à un cannibale. Hum… Pas mon trip mais je suppose qu’il en faut pour tous les goûts. Mais je ne l’aurais pas imaginé ainsi. J’ancre de nouveau mon regard dans le sien, puis sur ses lèvres. Non, pas de traces de sang, ni de chair. Alors pourquoi il me parle de manger des cadavres ? J’ai trouvé plus bizarres que moi on dirait…

« Je ne t’aurais pas imaginé cannibale. Je te demandais pour l’élimination. Tu préfères transporter des bouts de cadavres à jeter dans le fleuve ou juste cacher une bouillie dans une poubelle ? »

Pourquoi je prends la peine de m’expliquer ? On s’en fout. Je détourne le regard sur les cadavres. Trois. Trois pistes en moins. Dommage. Tant pis. Tant mieux. Va savoir. Est-ce que je dois me sentir triste pour eux ? Je ne suis même pas sûre de savoir ce que ce mot veut dire, je n’arrive plus à ressentir réellement. Plus totalement. Comme si je me trouvais dans une bulle d’eau, tous les sons sont étouffés, les émotions également…
Monsieur l’humain reprend la parole, attirant de nouveau mon regard, me demandant comment je l’aurais tué. T’es quel genre de type toi, un cannibale et un pervers se branlant en pensant à sa mort ou quoi ? J’ai un peu de mal à te situer mais je sais que tout ça est faux. Mais va savoir pourquoi tu désires connaître ta mort… Et pourquoi est-ce que je te répondrais ? Répondre ou t’ignorer… Je ne sais pas trop en fait. Te parler ne serait pas utile, tu ne m’es pas utile dans ma quête mais bon… J’ai encore une bonne partie de la nuit pour agir. Pour trouver. Pour chercher en tout cas…

« Ca dépend si je souhaitais une mort lente ou douloureuse. Soit je t’aurais brisé les côtes pour qu’elles rentrent dans tes poumons… Soit je t’aurais démembré. Et avant que tu ne tires ton épée, dis-toi que je n’ai pas besoin d’être proche pour te tuer. Mais tu peux toujours tenter si ça t’amuse. J’aime bien les démonstrations physiques moi. »

Est-ce que mes paroles t’amènent une mise en garde suffisante ? Mon ton toujours aussi plat ? Est-ce que tu me trouves folle ? Est-ce que j’en ai quelque chose à faire ? La réponse est non. La seule opinion qui comptait n’existe plus alors maintenant, je me sens libre de tout jugement, je fais ce que je veux, quand je veux, où je veux.

« Baisses tes yeux sur le corps devant toi, c’est l’heure de la démonstration. »

Autant faire d’une pierre deux coups. Je me concentre un petit instant, presque pas. Rendre mon don meurtrier, ça m’est aussi facile que de respirer. C’est si on me demandait de rendre l’air respirable, que ça me poserait un gros problème de concentration… Bref. Un. Deux. Trois. Les trois sont démembrés. Joliment. Je pourrais utiliser mon don pour les transporter jusqu’à la benne… Mais c’est épuisant. Vraiment. Rendre l’air solide sous un morceau de corps pour le bouger jusqu’à une certaine destination… C’est long. Compliqué. Bref, le chasseur doit s’être réveillé de la démonstration maintenant. Alors j’attrape l’une des trois têtes, me dirige vers la benne et la jette à l’intérieur avant de me tourner vers lui une dernière fois.

« Tu vas m’aider ou rester planter là ? C’était tes corps à l'origine après tout… »
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MessageSujet: Re: Tuer ou être tué   Tuer ou être tué I_icon_minitimeMer 10 Aoû - 13:34



Tuer ou être tué


Ehlena & Kyle



C’est moi où la situation est totalement bizarre ? Non, c’est pas moi, c’est elle qui est bizarre. C’est nous ? Ouais, c’est probablement nous. Pourquoi est-ce qu’il a fallu que je tombe sur ce genre de personne ? Une timbrée sexy, manquait plus que ça. Je suis censé vouloir la draguer ou la fuir ? C’est possible de faire les deux à la fois ? Non, pas possible, du moins je ne pense pas, à moins de me dédoubler peut-être. Je peux faire ça ? Jamais essayé. Ce serait bien d’arrêter de t’auto-déconcentrer Kyle, ne la perds pas des yeux, ne la laisse pas trop s’approcher non plus. Merde, elle s’approche. Je fais quoi ? Je recule ? Non, j’ai pas envie de passer pour un lâche, ni lui faire croire qu’elle me fait peur. Donc elle me fait peur ? Non, Kyle n’a peur de rien... ou presque. C’est quand même pas rassurant qu’elle semble reconnaître ces cadavres, mais au moins elle ne semble pas attristée de leur sort, alors j’imagine que c’est une bonne chose pour moi. Ou alors c’est une insensible et du coup je ne peux pas voir ses émotions alors qu’en réalité elle songe déjà à la manière dont elle va me faire la peau ! Non, comme elle l’a dit elle m’aurait déjà tué si elle l’avait voulu. Voilà qui n’est pas du tout rassurant.

Haché ou découpé ? Je ne comprends pas vraiment sa question. En fait tout dépend de quoi on parle. La viande je l’aime bien hachée par exemple. La pizza c’est mieux découpé. Mh une bonne pizza... Et voilà, je suis en train de me donner faim maintenant. Sauf que je n’ai pas l’impression qu’elle me parle de nourriture. Le fait de savoir que cette question concerne les cadavres à nos pieds la rend d'autant plus bizarre. Ouais y a pas à dire, c’est fille est une dégénérée. Sauf que le hic là-dedans, c’est que ma réponse à sa question ne me rend pas du tout saint d’esprit non plus. C’est à se demander qui est le plus taré finalement, mais fallait bien que je réponde. Ses beaux yeux... Pardon, ses yeux glacials se plantent de nouveau dans les miens et là j’ai juste envie de m’enterrer moi-même. Cannibale ? Moi ? J’aime la viande mais les humains, pas trop mon trip. Quant à la suite de sa réponse... Bon sang mais comment elle aurait voulu que je sache qu’elle parlait de ça avec une telle question ?! Je lis pas dans les esprits moi ! Cette fille va me rendre dingue.

- Cannibale ? Qui est cannibale ? Tu es cannibale ? Pas moi en tous cas. Et pour l’élimination je... Je n’y avais pas encore songé.

Il faut vraiment que j’arrête de parler. En fait ce qui serait bien, c’est que tous les deux on arrête de parler, parce qu’elle me met la pression. Pas que je n’aime pas le son de sa voix, en dehors du manque d’intonation je la trouve assez jolie, mais juste que ses paroles me mettent une sacré pression. Bref, revenons à nos moutons, élimination, cadavres, fleuve, poubelle... C’est moi où il y a un truc qui cloche ? J’essaie de changer de sujet avant de continuer à m’enfoncer un peu plus. Et si on parlait plutôt de ma mort ? Quoi ? Pourquoi est-ce que je voudrais parler de ma mort bon sang ?! Nouvelle claque mentale. Non, coup de poing mental serait mieux avisé. Aïe. J’ai de sacrés muscles en fait. Bref, la jolie folle-dingue reprend la parole pour m’expliquer ma mort. Conversation tout à fait normale il n’y a pas à dire. Je grimace légèrement face à son explication très marquante et m’entends même déglutir à la fin, le tout avec classe. Est-ce que je dois avoir peur de cette description ou du fait qu’elle n’ait pas besoin d’être proche pour me tuer ? Les deux en fait.

- Non, pas de démonstration physique, pas sur moi, jamais, je te crois je t’assure, t’es une déesse de la mort et moi je... Va falloir trouver ce que je suis. Chasseur à côté de déesse de la mort ça sonne ringard du coup...

Et le pire c’est que je dis tout ça d’un ton très sérieux. Je pense que si quelqu’un écoutait notre conversation, il nous ferait tous les deux enfermer dans l’asile le plus sécurisé et ce en nous éloignant le plus possible l’un de l’autre. Déesse de la mort me demande de regarder le corps à mes pieds pour une démonstration et je dois dire être assez curieux de voir ce qui va suivre. Jusqu’à ce que je vois... Dans ma tête j’ai écarquillé les yeux, hurlé comme une fillette et suis partis d’ici en courant et hurlant au secours. Seulement dans ma tête, fort heureusement. Je ne sais pas quel pouvoir mystique est capable de faire un truc pareil, mais j’admets craindre un peu pour ma vie, car comme elle l’a assuré, elle n’a pas besoin de me toucher pour me tuer. Je reste scotché devant les corps démembrés, la suivant simplement du regard lorsqu’elle ramasse une tête pour aller la jeter dans une poubelle. Cette fille est... Cette fille est...

- Génial ! Comment est-ce que t’as fait ça ? Tu peux le faire autant de fois que tu veux ? Ton don il te sert qu’à tuer ? Tu l'as depuis toujours ? Reste là, tu n’as qu’à me raconter pendant que je m’occupe des corps ! Enfin si tu en as envie... Tu veux bien me raconter ?

Oui je sais, je suis passé du j’ai peur et je me barre en courant dans ma tête à une totale admiration en quelques secondes à peine. Ne vous fiez pas toujours à mes pensées, elles me trompent moi-même parfois. C’est normal ce que je viens de dire ? Bref, cette nana est peut-être une vraie tueuse mais moi elle m’intrigue alors tant qu’elle ne me fera pas la peau, je ne peux que m’intéresser à elle. Je commence à attraper des bouts par-ci et là pour les jeter aux ordures, attendant avec impatience sa réponse... Ses réponses en fait. Espérant surtout qu’elle m’en donnera.

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MessageSujet: Re: Tuer ou être tué   Tuer ou être tué I_icon_minitimeMer 10 Aoû - 15:42


Tuer ou être tué
Ehlena & Kyle

Les hommes sont étranges, absolument tous, je n’en ai jamais compris aucun. Enfin, je ne comprends pas non plus le reste de l’humanité. Même les actions de mon protecteur m’échappent parfois. D’ailleurs en parlant de lui, je me demande où il est parti. La dernière fois qu’il s’est éclipsé comme ça, c’était pendant ma captivité, je ne l’avais pas revu jusqu’à mon départ de ce lieu de massacre… Enfin, il réapparaîtra surement quand je ne m’y attendrais pas. J’ai l’impression d’être tombé sur un de ses hommes qui évitent de frapper les femmes en premier donc je ne devrais pas trop être en danger. Et ce n’est pas comme si je ne savais pas me défendre après tout. Un petit échange, quelques mots et je peux déjà le cataloguer de cannibale. Un cannibale bien étrange d’ailleurs. Mais après tout, je n’ai pas à le juger, je bois du sang également. Quand j’y pense. Quand j’ai le temps. Parfois. Peu souvent dernièrement. Bref. Il a l’air surpris par mes mots, me demandant si je suis cannibale. Ça dépend de ta définition. Mais à quoi te servirait ma réponse ? A te rassurer sur moi ? Je n’en ai un peu rien à faire. Je suis comme je suis et ça m’étonnerait qu’on se recroise, à moins que tu ne possèdes des informations qui m’intéressent. Mais ça serait étonnant. Tu tues peut-être des strigoïs mais rares sont ceux qui survivent bien longtemps en exerçant ce hobby dans le coin. Enfin, peut être que je me trompe, ça serait tant mieux pour toi. Tant pis pour eux. Et pour moi… Eh bien, je m’en fiche un peu. Totalement. Radicalement.

Je baisse les yeux sur le corps entre nous deux, il faut qu’il en fasse quelque chose, s’il souhaite éviter de se retrouver avec des personnes collés au cul. Une chance sur trois. Soient des humains qui le prendraient pour un tueur, soient des copains des morts qui voudraient se venger et le hacher menu… Soient des personnes qui chercheraient à le recruter. Je ne sais pas ce qui est le mieux pour lui mais je sais que le mieux pour moi, c’est de me trouver ailleurs, de préférence de nouveau en chasse. Il me reste encore quelques heures, autant les mettre correctement à profit, surtout si je dois me mettre à chercher du Strigoï…
L’humain reprend la parole, attirant mon attention, quand il me demande comment je l’aurais tué. A quoi lui servirait ma réponse ? A baver sur sa possible mort ? Je ne sais pas, je m’en fous, encore et toujours. Il veut une réponse, pour une fois, je m’en sens d’humeur à perdre un peu de temps alors je lui réponds sincèrement, mes yeux ancrés dans les siens. Je vois une réaction dans les siennes. Quel genre de réaction ? Aucune idée. En dehors de la curiosité scientifique des alchimistes, du bonheur malsain qu’ils ressentaient face à notre douleur et de la douleur elle-même… Je suis incapable de reconnaître une autre émotion dans les yeux d’une personne. On m’a imputé d’une part de mon esprit, je suppose… D’une part civique, inutile donc pour survivre. Il recommence à parler. Encore. Pour me demander de ne pas faire de démonstration physique sur lui et pour nous donner des surnoms. Déesse de la mort ? Chasseur ? Est-ce sensé être flatteur ? Quel intérêt de savoir ça de toute façon…

« Tu es étrange et tu parles beaucoup. »

Trop même. Je n’en ai plus l’habitude. Mais peut-être que ta voix et ton habitude de parler avec différentes intonations, de différentes choses, pourraient remplacer les voix qui étaient auparavant sous mon crâne ? Peut-être. Mais ça ne m’intéresse pas forcément. Je ne tiens pas à connaître une autre voix par cœur. Je tiens juste à me souvenir du dernier hurlement de douleur de chacune de mes proies. C’est tout. Ce sont les seuls voix que je tolèrerais à jamais.
Je lui demande de baisser les yeux, faisant enfin la démonstration de mes propos. Des corps découpés, bien plus facile à cacher. Et le temps que les éboueurs passent, les cadavres auront commencés à se décomposer, rendant la tâche ardue aux flics. Et quand les résultats de tests ADN paraîtront… Ils abandonneront leurs recherches. Comme toujours. Dans cette ville, les flics savent reconnaître les affaires impossibles à élucider.

Je finis par me retourner, lui demandant un coup de main pour s’occuper de ses proies. En même temps, je vois qu’il recommence cette fixette. Pourquoi ? J’en sais rien. Et ouais, surprenant : je m’en fous. Très surprenant même… Par contre sa parlotte… J’avais cru comprendre, au vu de son assurance qu’il chassait les strigoïs depuis quelques temps. Comment être au courant d’eux mais pas de nous ? Vu qu’après tout, tout a commencé à partir des moroïs. Ce sont les moroïs qui se sont reproduis avec les humains pour donner les Dhampirs. Ce sont les moroïs qui ont aspirés la vie de leurs victimes, devant immortel. Tout part de cette race ? Alors comment ne pas être au courant ? Oh et puis les questions seront pour un autre jour. Entre son enthousiasme surprenant et toutes ses questions, je commence à avoir mal au crâne. Il me faut ma musique… Bref.

« Vraiment étrange… Tu n’as qu’à te renseigner sur les légendes autour de cette ville, tu devrais finir par comprendre, chasseur. »

Vu que tu tiens tant à ce titre... Je l’observe, puis les cadavres, il a presque fini son tri. Bien. Je n’ai plus qu’à repartir en chasse alors, je suppose. Mais autant mettre correctement à profit le temps que j’ai pu perdre ici. Je ne perds rien à poser cette question après tout. Et peut-être aura-t-il ensuite assez de curiosité pour chercher à compléter les trous. Et dans ce cas… Eh bien il aura connaissance de toute l’historie. La suite pourrait être amusante. Le grand méchant loup pourrait bien entrer dans la bergerie déguisé en un adorable agneau sacrificiel…
Je reprends la parole, avec la première touche d’émotion de la soirée. Je ne sais pas trop ce que je ressens quand je parle, de la haine, de la souffrance, de la vengeance ? Je ne sais pas et je ne cherche pas à l’identifier, parfois, des questions en suspens, c’est mieux pour ma santé mentale…

« Est-ce que tu as croisé ce soir des humains, avec des tatouages dorés ? Sur la joue surtout. »
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MessageSujet: Re: Tuer ou être tué   Tuer ou être tué I_icon_minitimeMer 10 Aoû - 22:48



Tuer ou être tué


Ehlena & Kyle



J’avais pas prévu cette rencontre. Est-ce que j’en ai déjà prévu une depuis le début de mon arrivée en ville ? Bien sûr que non, comment j’aurais pu en prévoir alors que je ne connais personne ? Vraiment Kyle des fois tu te poses beaucoup trop de questions, souvent même, et inutiles en plus. Où est-ce qu’on en était déjà ? Ah oui, j’étais en train de la nommer déesse de la mort et réfléchir à un nouveau surnom pour moi, parce que du coup être chasseur ça n’a plus autant de classe à côté. Quoi que, la déesse de la mort et le chasseur, ça ferait un bon titre non ? Mais pour ça il faudrait qu’on soit allié. Est-ce que je devrais songer à un accord avec elle ? Non elle est bien trop bizarre pour ça. Mais en même temps on tuerait tellement plus vite ! Oui sauf que les strigoïs ne semblent pas vraiment être ses ennemis. Mais je pourrais la convaincre qu’ils sont mauvais et qu’il faut les tuer ! Non, elle en aurait rien à faire, elle a l’air d’en avoir rien à faire de tout... Elle me coupe dans mes pensées en disant que je suis étrange et que je parle trop. J’ai envie de lui dire que si elle m’écoutait penser elle me trouverait encore plus bizarre, mais finalement je préfère m’abstenir.

- Euh oui on me le dit souvent.

Mais ça aussi j’aurais dû éviter de le dire. Tant pis. Trop tard de toute façon. Est-ce que je devrais arrêter de parler ? Sûrement. Oui je devrais, pas dit que j’y arrive en revanche mais je peux au moins essayer. Allez Kyle, on joue au roi du silence. Un, deux, trois, ça commence. Bien, bouche cousue, on ne parle plus. J’essaie. J’essaie vraiment, mais elle a fait cette démonstration et bon sang c’est hallucinant ! J’ai jamais vu quelqu’un faire quelque chose comme ça auparavant ! J’ai déjà vu d’autres personnes dans son genre avec des pouvoirs et tout, mais ça... ça c’est une tuerie et c’est rien de le dire ! Ouais, on ferait vraiment une équipe de choc, mais je crois que j’aurais trop peur qu’elle me tue. Elle pourrait le faire juste parce que je parle trop. Bon sang je dois arrêter de parler avant de l’énerver.

Je lui demande de me raconter pendant que je jette tous ces morceaux de cadavres aux ordures. Non seulement ça me fera arrêter de parler, mais au moins j’en saurais plus sur elle, sur ses capacités, sur ce qu’elle est. Sauf que non, j’ai la déception de constater qu’elle ne va pas me renseigner. Dommage. Vraiment dommage... Oh allez dis-moi s’il-te-plaît ! Je la supplie mentalement et continue de rester silencieux extérieurement alors que je meurs d’envie de savoir. Elle me dit de me renseigner sur les légendes auprès de cette ville, sauf que j’ai jamais vraiment cru aux rumeurs, je préfère de loin les histoires vécues.

- Les légendes c’est toujours modifié et surfait, mais après tout je peux toujours me renseigner.

Je continue de jeter les morceaux, heureux d’en arriver vers la fin lorsqu’elle me pose soudain une nouvelle question. C’est étrange, on aurait presque dit qu’il y avait de l’émotion dans sa voix cette fois. Ouais, j’ai du mal entendre ou bien rêver. Bref concentrons-nous plutôt sur sa question. Des types avec un tatouage doré sur la joue. Ouais j’ai bien dû en croiser, deux hier, un autre ce soir. Qu’est-ce que c’est que ces tatouages d’ailleurs ? Une mode ? Ou peut-être une secte. Un gang ce serait plus sympa ! Mais bon ils ont une fleur dorée sur la joue, alors je doute que ce soit des voyou, ou peut-être des pédophiles sinon ? Bon réponds à la question.

- J’en ai croisé un tout à l’heure, il entrait au bar du coin. Tu les cherches pour...

Je me retourne après avoir terminé de faire le ménage et me rends compte que la déesse de la mort est déjà au bout de la rue, tournant sur sa droite, probablement pour aller vers le bar. Et bien quoi on ne dit même pas au revoir ? Pas très poli tout ça. Je me demande bien ce qu’elle leur veut du coup. Est-ce que j’ai bien fait de lui donner cette information ? Je commence peu à peu à le regretter. Je me mets à courir pour la rattraper, elle ne semble pas perturber de me revoir marcher à ses côtés mais elle continue de m’ignorer. Tant pis, je tente quand même ma chance en lui posant ma question.

- Par simple curiosité, ces types tatoués, tu leur veux quoi ?

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MessageSujet: Re: Tuer ou être tué   Tuer ou être tué I_icon_minitimeJeu 11 Aoû - 2:17


Tuer ou être tué
Ehlena & Kyle

Cette nuit part en cacahuète. Elle avait pourtant bien commencé, un nom de rayé, un visage de moins mais je suis passée dans la mauvaise ruelle et maintenant je suis face à un homme qui ne semble pas réussir à ignorer une femme… Mauvaise nouvelle. Pour moi. Pour lui je ne sais pas trop. Ça dépend s’il se laisse guider par ses instincts au point d’en oublier sa survie. Visiblement. Vu qu’il attend mes réponses avant de tenter de me tuer. Et vu qu’il me demande comment est-ce que j’aurais pu le tuer. Est-ce qu’il me demande vraiment ça ? Quand je croise son regard, je peux voir son sérieux… Donc on dirait que oui. Et en plus, j’ai le droit à un surnom. Tant que ce surnom n’est pas un mot doux tel que « la cobaye », « la prisonnière » ou « le sujet de test numéro je-ne-sais-plus », je me fous des mots qu’il choisira. Ouais, ça surprend.
Bref, il continue à causer. Beaucoup trop. Pourquoi parler autant ? Pour compenser un besoin ? Pour ne pas laisser son interlocuteur en placer une ? Nan, ça n’irait pas avec la curiosité qu’il semble manifester… Oh et puis, depuis quand je comprends les autres, moi ? Je finis par répondre, par lui dire qu’il parle trop. Apparemment, il le sait. Bon, eh bien tant mieux. Faudrait peut-être faire un petit effort maintenant. Garder ses pensées pour soi, tu connais ? Ca t’aide face à tes ennemis…

Enfin, je ne sais pas pourquoi, je finis par lui montrer. Peut être en me disant qu’il me lâchera finalement mais ça n’a pas l’air de se passer comme ça. Ai-je un jour été aussi inconsciente ? Ouais surement… Certainement même vu le nombre de fois où j’ai traîné avec des Strigoïs… Eh bien, vu que je ne me laisse plus guider par les émotions, ça devrait aller maintenant. Enfin, il me pose des questions. Encore. Est-ce qu’il ne s’arrêtera jamais ? Et est-ce que je dois lui répondre ? S’il n’a pas connaissance de l’autre côté du miroir… Je ne compte pas être celle qui lui dira tout. Autant qu’il utilise sa curiosité de la bonne façon. Je ne tiens pas à faire un cours d’histoire. Un autre jour peut être… Non, en fait, jamais. Ce n’est pas mon truc, l’histoire. Par contre, je peux toujours lui donner une piste et heureusement pour lui, ou malheureusement d’ailleurs, il la saisit, mais il s’en plaint. Tu ne devrais pas. Mieux vaut que tu sois prêt à tout. Mais je ne compte pas parler, peut être qu’à notre prochaine rencontre, il aura un peu plus conscience du véritable monde dans lequel il vit et il sera un peu plus sur ses gardes ? C’est une façon comme une autre d’apprendre la leçon. Et j’ai laissé passer trop de temps. Comme pour me donner raison, je vois mon protecteur réapparaître. Bien, je vais pouvoir partir. Reprendre la chasse. Tuer un autre meurtrier ce soir. Salir mon âme selon ses bons vieux chrétiens, mais personnellement, je trouve plutôt ça libérateur…

Je pose la question à l’humain face à moi, de savoir s’il a vu des alchimistes. Je n’y crois pas trop mais je ne perds rien à essayer après tout. Alors oui, je pose cette question et à ma grande surprise, j’ai le droit à une réponse positive. Au bar du coin donc. Bien. Je n’ai pas de temps à perdre. Si cette piste est fraîche, je ne compte pas la perdre. Je tourne les talons, silencieusement et j’avance jusqu’à la sortie de la ruelle pour me mêler à la foule et retrouver ce « bar du coin ». Ouais mais lequel de coins, y en a deux visibles déjà maintenant. J’entends ses bruits de pas avant d’entendre sa question. Qu’est-ce que je leur veux ? Bien des choses que tu ne souhaites pas entendre.

« Leur mort. Leur souffrance. Je veux qu’ils s’arrachent le cœur de leurs cages thoraciques avec leurs ongles pour m’échapper. Et crois-moi j’ai de bonnes raisons de le souhaiter. »

Et maintenant, tu vas essayer de me convaincre de ne pas faire ça ? Ou alors tu vas te demander : Qu’est-ce qu’ils m’ont fait ? Là où je te répondrais qu’ils ont détruit mon esprit, saboté mon corps, m’ont tué une première fois puis ils ont tués le seul homme que j’ai aimé. Est-ce suffisant comme raison, pour tes idées héroïques ? Ai-je envie de partager mes malheurs avec le premier venu ? Bon sang, non. Jamais. Pas même dans vingt ans. Pas même s’il devenait une véritable connaissance. Mais je ne crois pas qu’il me lâcherait comme ça. Surtout après mon aveu. Je pousse un soupire et continue mon chemin jusqu’à un réverbère, me mettant sous celui-ci et levant mon bras à hauteur des yeux de ce chasseur.

« Comme celle-ci. Et d’autres raisons également. Merci de l’info, tu n’es pas obligé de m’accompagner maintenant. »

Mon ton est toujours aussi plat mais je sais que face à la lumière du réverbère il ne peut pas manquer mon bras. Et de toute façon, j’ai tendu mon bras mais j’aurais pu ne pas le faire. C’est à peu près tout mon corps qui est couvert de ses cicatrices de brûlures électriques, de brûlures de cigarettes, de brûlures acides et de cicatrices blanchâtres sur ses amas mal cicatrisés. Des cicatrices de scalpel quand ils m’ont ouvert en deux, littéralement… Je ne sais pas pourquoi, mais ils ont toujours veillé à ne pas blesser mon visage ou mes mains… C’est bien les seuls choses qu’ils ont épargnés. Enfin, au moins, avec la lumière, je n’ai pas besoin de parler, il comprendra. Et peut-être me laissera-t-il enfin tranquille ? Je n’en demande pas plus, ça serait déjà bien. Qu’il détourne les yeux pendant que je vais tuer ce mec. Du moins s’il fait bien parti de mes cibles… Sinon je ne ferais que l’assommer, le temps de remonter la piste qu’il me filera... Je vois mon protecteur se diriger vers l’un des bars et je lui emboîte le pas. Il ne s’est jamais trompé alors je ne doute pas qu’il trouvera le bon chemin ce soir encore. Allons à la chasse, mon protecteur. Ce soir, le gibier porte très mal sa couleur dorée, il va bientôt se recouvrir de rubis quand son corps se mourra…


Dernière édition par Ehlena Adams le Dim 14 Aoû - 16:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Tuer ou être tué   Tuer ou être tué I_icon_minitimeVen 12 Aoû - 23:51



Tuer ou être tué


Ehlena & Kyle



Plus le temps passe plus je me rends compte que cette rencontre est tout à fait fascinante, bizarre, mais fascinante. Très bizarre en fait, mais bon tout individu normal l’aurait remarqué je pense. Déjà discuter au-dessus de deux cadavres, c’est pas très banal, et en même temps je ne peux pas espérer me trouver dans une situation banale avec une fille pas banale. Vous me suivez toujours ? Parce que moi je me suis perdu là. Bref, on en est où déjà ? Ah oui, je voulais qu’elle me raconte un peu ce qu’elle est et ce qu’elle fait pendant que je fais le grand ménage des cadavres, mais apparemment elle préfère m’envoyer boulet. C’est pas grave, on va dire que je ne le prends pas mal du tout. C’est surtout ma curiosité qui le prend mal en fait, parce que la pauvre va devoir attendre et elle est du genre impatiente.

Le sujet change bien assez vite pour que j’ai le temps d’insister dessus de toute façon. Des hommes tatoués couleur dorée à la joue ? Ouais j’en ai vu un tout à l’heure, louche le type d’ailleurs. Pourquoi un tatouage sur le visage ? Si ridicule en plus. Quelqu’un devrait le leur dire, parce qu’apparemment ils sont plusieurs à avoir le même. Les gens ne savent plus ce qu’est la mode, c’est désespérant. Ça ne m’étonnerait pas qu’ils aient copié ça de Rihanna ou de Booba. Pourquoi je parle de ces deux nazes d’abord ? Ah ouais, le tatouage doré. Ils sont tous dorés en plus, aucune personnalité vraiment. J’ai pas le temps de terminer ma phrase que la déesse de la mort a déjà pris la fuite. Ben alors, on ne m’attend même pas ? Pas très sympa, moi qui commençais à apprécier sa compagnie.

Je ne tarde pas à la rattraper, commençant à me demander si j’ai bel et bien eu raison de lui donner cette information. Qu’est-ce qu’elle leur veut au juste à ces types ? Peut-être que son ex fait partie du groupe et qu’elle veut régler des comptes. Ou alors des membres de sa famille ? Ou peut-être simplement des amis. En tous cas je l’imagine mal aller le rejoindre pour le tuer. Elle ferait pas ça, n'est-ce pas ? Noon, bien sur que non ! Ridicule. Ah ben si en fait, c’est totalement ça voire même pire. On peut dire que déesse de la mort est très douée pour faire des descriptions orales, vraiment douée. J’admets que je reste un peu secoué face à de telles paroles, moi qui espérais que ce soit un ange, ce serait plutôt un ange déchu, Lucifer en gros. Bon sang je traîne avec la fille de Lucifer.

- Je reconnais que c’est très... Descriptif comme description.

Oui je l’admets, là je sèche, je ne sais pas trop quoi dire. Pourquoi est-ce qu’elle veut les torturer et les tuer ? C’est la première question que je m’apprête à lui poser, oui parce qu’il y en a beaucoup d’autres, comme : qui t’a appris à faire ça ? Ou : est-ce que tu viens de l’enfer ? Ou encore : Lucifer, c’est ton père ? Bon peut-être pas celle-là. Je n’ai pas le temps d’ouvrir ma bouche de toute façon que Lucifer Girl se tourne vers moi pour me montrer son bras. Avec la lumière du réverbère c’est vrai qu’on voit bien ses marques, des tas marques, des marques partout. Qu’est-ce qu’il lui est arrivé ? Je demanderais bien qui lui a fait ça, mais du coup je pense avoir mon idée là-dessus. Elle s’éloigne et je n’ai pas bougé de sous le lampadaire, les marques de son avant-bras encore ancrées dans mon esprit, comme si elle se tenait toujours debout devant moi à continuer de me le montrer. Bon sang je ne sais même plus quoi faire.

Lorsque je reviens à moi, déesse de la mort n’est plus là. Merde, je l’ai perdu. Quel bar ? Droite ou gauche ? Si je me souviens bien il est rentré dans celui de gauche. Faites que j’ai bonne mémoire. Je cours pour la rattraper mais au fond je me demande ce que je ferais une fois sur place. Est-ce que je l’aide à tuer ces enflures ou est-ce que je l’en empêche ? Ce ne sont pas les humains que je pourchasse à l’origine, mais tout criminel mérite de payer après tout. J’entre dans le bar et aperçois déesse de la mort en faire des siennes. Merde, elle fait ça en public en plus ! Des gens se mettent à fuir, d’autre semblent vouloir s’interposer. C’est là que j’entre en action. Je sors mon épée et me positionne dans le dos de déesse de la mort, faisant face à tous ceux qui voudraient se mêler de cette histoire.

- Hey les gars, allez donc faire un tour ailleurs, le bar d’en face a l’air plus sympa de toute façon. Obéissez, vous ne voudriez pas vous retrouver avec un bras en moins pour une histoire qui ne vous concerne pas.

Non, ils ne veulent pas. Alors ils finissent par se reculer et s’éloigner, au grand désespoir de la cible de déesse de la mort qui craint pour sa survie. Les derniers quittent le bar, sauf un que je viens d’arrêter en lançant un couteau tout droit vers son téléphone. Woh, beau lancé ! Maintenant il est dans un sale état en tous cas, donc la police ce ne sera pas pour tout de suite. Tant mieux, parce qu’au cas où certains l’auraient oublié, je suis humain moi. Maintenant que nous sommes enfin seuls, c’est-à-dire le proprio du bar, les deux tatoués, déesse de la mort et moi, je reporte mon attention vers la confrontation.

- C'est pas que je voudrais te presser mais on ne sera pas seul très longtemps donc soit on l’embarque, soit on fait vite.

Dans quoi est-ce que je me suis fourré au juste ? Pourquoi est-ce que je ne l’ai pas simplement abandonné à ses affaires ? Ouais j’aurais dû et pourtant je suis là. Faites que je me retrouve pas en prison, j’ai déjà assez donné là-bas, et pas mon corps je vous rassure. Alors déesse de la mort, tu optes pour quoi ? J’ai l’impression d’être le seul angoissé ici, bizarre, surtout que je suis le seul à ne pas vraiment faire partis de l’histoire, hormis le proprio, mais même lui se contente de laver ses verres. Cette ville n’est vraiment pas normale.


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MessageSujet: Re: Tuer ou être tué   Tuer ou être tué I_icon_minitimeDim 14 Aoû - 17:19


Tuer ou être tué
Ehlena & Kyle

Je ne peux pas arrêter ma quête. Pour Henry. Pour moi. Pour toutes les autres victimes qui ont pu exister. Ils ont bouffés ma vie, ils m’ont enfermés dans mon propre esprit, ils ont brisés mon corps, le disséquant, pour tenter de le comprendre. J’étais une fille, je suis devenue un objet cassé, j’ai cru pouvoir redevenir une femme… Et ils sont revenus. Et maintenant, je suis une arme. Je ne suis même plus capable de me définir par mon sexe, par mon utilité. Je n’ai plus que mon esprit, que le but dans ma vie qui me maintient toujours debout. A chaque nouvelle piste, je me rapproche de la fin de ce calvaire et en même temps de ma libération… Tout s’arrêtera un jour. Soit ils réussiront à me tuer… Soit je réussirais à tous les tuer. Et ensuite ? Ensuite, je ne sais pas. Je ne sais pas ce que je pourrais faire, je n’arrive même pas à l’imaginer. Peut-être tenter la nécromancie ? Après tout, ça ne sert à rien que leurs corps pourrissent pour l’éternité, je préfère encore les salir irrémédiablement, comme ils l’ont fait pour nous…

Quand l’humain à mes côtés me donne ma destination, je me mets en marche sans attendre. Cette nuit pourrait être fructueuse. En tout cas, je compte bien me donner toutes les chances pour qu’elle le soit. Fructueuse, innovante, inoubliable. Elle me permettra d’ouvrir les portes de l’Enfer, des portes qui ne se refermeront qu’à ma mort. Alors ce que je compte leur faire, chasseur, dépassera ton entendement. A partir de ce soir, ils vont pleurer des larmes de sang car leur corps ne pourra plus produire que ce fluide… Mais jamais assez. Ils mourront avant la fin de la nuit. C’est une promesse. J’entends les mots du chasseur comme à travers un tunnel, mais j’en comprends tout de même le sens. Il tourne en rond. Une réponse qui tombe dans le vide. Je ne vois pas de raison d’y répondre. Mais je lui indique tout de même la raison pour laquelle mes cibles mourront. Je ne tiens pas à le retrouver sur mon chemin et à devoir le tuer… Mais les dégâts collatéraux existent. Je sais que je ne le verrais bientôt plus. Il est à côté de moi et pourtant, ses traits s’effacent déjà de ma tête. Je me rappelle encore un instant ses yeux qui se sont assombris face à mes marques avant de secouer la tête, oubliant tout ça pour me concentrer sur mon protecteur. Pourquoi chercher quelque chose que je ne comprends pas quand vient enfin l’heure de s’amuser en se vengeant ?

Je rentre dans le bar, entendant les bruits de conversations et la musique country de loin. Mon protecteur continue de se frayer un chemin à travers la foule et s’immobilise devant une table. Je me fraye un chemin en faisant attention à ne frôler personne, me contorsionnant presque et ça y ait, je suis assez proche d’eux pour reconnaître leur visage. L’un des deux n’éveille rien chez moi et au vu de son regard surpris en me voyant apparaître, l’inverse est vrai, par contre le deuxième… Je le connais. Il était là à mes deux emprisonnements. Et il est l’un de ceux qui m’ont mené à la cuve. La cuve où je suis morte la première fois et qui a ensuite marqué ma première séparation avec Henry… Il a survécu deux fois, il ne survivra pas ce soir encore. Même si c’est la dernière chose que je dois faire. Je le vois diriger sa main vers sa veste à 300$ mais je ne tiens pas à voir ce qu’il en sortira. Un flingue ? Un téléphone ? Je m’en fous, il n’en aura pas le temps, dans ce genre de moment, j’agis instinctivement, utilisant mes mains comme des armes. C’est inutile, je le sais. Mais ça me donne l’impression d’être plus active, de faire bien plus mal… En tout cas, je projette ma main en avant, utilisant mon don sur son verre que je lui envoie à la figure, le brisant en petits morceaux en cours de route. Ces morceaux coupant s’enfoncent comme dans du beurre… Mais dans sa peau. Dans son visage. Nous sommes assortis maintenant. Lui le visage, moi le reste du corps. Faut que je m’occupe de ses mains aussi. Quand l’alchimiste inconnu tente de me braquer avec un pistolet, je récupère celui-ci après un petit geste de la main, laissant l’air m’amener le pistolet.
Je remarque enfin que le chasseur m’a rejoint. Pourquoi ? Il n’a rien à tirer de ce conflit. A moins qu’il ne chasse d’autres races ? Non. Pourquoi ferait-il ça quand il y a encore quelques minutes, il n’était pas au courant pour ces autres races et ce tatouage ? En tout cas, il n’a pas tord. Il n’y a aucune raison de rester là. Je tourne les yeux vers l’alchimiste qui ne m’intéresse pas. Que faire de lui ? Il n’a aucun intérêt. A peine un déchet. Mais je ne m’occupe de leur élimination, je laisserais à d’autres ce soin. Je me concentre. Une seconde à peine. Et l’air se solidifie dans son dos, le poussant à grande vitesse contre la table et l’assommant dessus. Il a du se briser le nez. Peut-être. Tant pis pour lui. Il n’avait qu’à pas me braquer. Ah oui, cette arme au fait. Je la soulève un peu, l’amenant à hauteur de mes yeux. Je ne comprends pas l’utilité d’une telle arme… Envoyé des projectiles à grande vitesse pour tuer… Comme si on avait besoin d’aide pour tuer. Et c’est trop rapide. Bien trop rapide. Bon, où est la sécurité là-dessus ?

« Hum Hum. »

Je relève les yeux vers le barman qui m’a interrompu, remarquant qu’il pointe d’un signe de tête l’alchimiste qui tente de s’évader avant de se diriger dans une autre salle. Surement sa réserve. Oui, je lui conseille aussi de disparaître s’il ne veut pas devenir un témoin gênant pour les autres. Non pas qu’il me gêne, je m’en fous. Et j’ai déjà bien assez de spectateurs. Ah oui, l’alchimiste. Je tourne mon attention sur lui, solidifiant l’air au tour de ses jambes, l’amenant à tomber sur le sol au vu de son élan. Et le chasseur. Ah oui, il est toujours dans mon dos. Je me tourne vers lui, lui tendant le pistolet.

« Je ne sais pas quoi faire de ce truc. Cadeau. »

Avant de me tourner vers le bar. Je sors quelques billets d’une poche de ma jupe avant d’attraper une bouteille d’alcool. Et le briquet qu’a laissé tombé un des anciens clients. Sympa. De quoi nous amuser…

« Est-ce que tu ne crèves jamais, saloperie ? »

Je me tourne vers la voix. Ah tiens, il ne me supplie pas pour sa vie ? Non, apparemment, il est en forme, en colère. La mâchoire déformée aussi. C’est moi ça ? Ca doit être à cause de sa chute sur le sol… Je crois. Enfin ça ne sera pas sa dernière blessure. Surtout qu’il me regarde avec des yeux meurtriers mais je vois une touche de peur derrière. Pas étonnant, il me connaît, on a passé plusieurs années ensemble après tout… Il sait très bien ce qui l’attend. J’en sourirais presque. D’ailleurs, si j’en crois la lueur dans le regard de ce sous-homme, j’ai dû sourire. Ou grimacer. En tout cas, lui, il grimace. Bien. Il sait ce qui va se passer… C’est l’heure de s’amuser.

« Après autant d’années… Je croyais qu’on se connaissait assez bien pour ne plus avoir à se poser des questions évidentes. » Je me tourne ensuite vers le chasseur, l’Humain. Il n’a rien à faire dans ce conflit. S’il veut regarder, tant pis… Mais au moins, il sera prévenu. « Si t’es une âme sensible, tu ferais mieux de partir. »

Je commence ensuite à avancer vers la sortie de secours, celle qui mène à la ruelle arrière. J’entends le son d’un corps glissant contre le sol, suivant de jolis mots « Salope », « Pétasse de mes deux », « tu pourriras en enfer ». Nan, l’enfer, j’y suis déjà. Depuis des semaines. Depuis sa Mort. Je n’ai pas besoin de me retourner pour savoir que mon protecteur doit le traîner par les jambes jusqu’à la sortie, jusqu’à moi. L’air frais me permet de réfléchir une seconde. Par quoi commencer ? Ah oui, c’est vrai… Les mains. Je me tourne vers l’alchimiste, le maintenant contre le sol d’une plus grande pression pendant que je laisse un peu d’alcool se déverser sur ses mains. Et j’allume ensuite le briquet pour une belle flambée. Je me recule ensuite, lui laissant assez d’espace et je relâche une part de mon contrôle. Son corps est cloué au sol mais il peut prendre assez d’air pour crier. Et il le fait. Ça me donnerait presque envie de pleurer de joie… Sauf que je ne pleure pas. Je ne ris pas non plus. Mais je souris peut être. Doucement. Mais je ne compte pas le laisser mourir. Je ne maîtrise pas le feu, pas assez pour le créer, pas assez pour le contrôler… Mais je maîtrise l’air. L’air dont se nourrit le feu pour survivre. Alors j’enlève tout l’air qui se trouve autour de ses mains, amenant les flammes à s’éteindre sur ses mains carbonisées. Et ce n’est que le début. Je commence tout juste… A qui je m’adresse ensuite ? A lui ? A mon protecteur ? A l’humain pas très loin ? Au monde ? Va savoir. Même moi, je ne me comprends pas toujours.

« Est-ce que tu éprouves de la pitié ? »
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Tuer ou être tué
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