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 La beauté de l'art

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Lucian O'Brien
Lucian O'Brien
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MessageSujet: La beauté de l'art   La beauté de l'art I_icon_minitimeMar 1 Nov - 14:40

La beauté de l'art
Irys & Lucian
Halloween, la fête des morts, la nuit des strigoïs. Le plus amusant, c’est que des tas de personnes trouvent bon de se déguiser en vampire, de quoi déconcerter plus d’un dhampir, c’est moi qui vous le dis. Ce soir tous les strigoïs se fondent dans la masse, et le plus amusant dans tout ça, c’est que lorsqu’on tue publiquement, les personnes autour de nous croient à un spectacle, jusqu’à ce qu’ils comprennent que le cadavre est un véritable cadavre qui ne se relèvera jamais. Un jour de l’année tellement amusant. Quoi qu’il ne l’a pas toujours été pour moi, je pense évidemment à cette nuit où Belikov a trouvé bon de m’empoisonner alors que je m’amusais si bien. Enfin le passé est le passé, laissons-le là où il est. Belikov, Isallys, Kate, Sebastian, Hélène, tellement de noms qui ne représentent plus qu’un simple souvenir aujourd’hui. Le nouveau Lucian a dit adieu à tous ces visages.

Quelle rencontre vais-je faire aujourd’hui ? Je continue de rester discret, je le serais jusqu’à mes grandes retrouvailles avec Alistair, je ne tiens pas à gâcher la surprise. Ça ne m’empêche pas de m’amuser pour autant. D’ailleurs j’ai décidé d’ajouter de nouveaux décors à la maison hantée. Après tout, je trouve que la pièce sombre avec une baignoire tâchée de sang au milieu n’est pas très travaillée. Franchement, qui a peur de ça ? Cette année ils n’y ont pas mis les moyens, mais heureusement Lucian est là pour arranger tout ça, on ne me surnomme pas l’artiste pour rien. Ce groupe d’amis qui passe par là sera parfait pour décorer cette pièce.

Je fais quelques pas en arrière pour admirer ma nouvelle œuvre. Oui, c’est bien mieux ainsi. Je trouve que le brun agenouillé au sol près de la baignoire, avec une main tenant un couteau qui dépasse dedans donne un côté romance brisée à la toile, surtout au vue de son expression, comme quoi laisser les yeux ouverts peut tout changer. Il y a aussi cette fille, debout, près de la porte, une main en avant, la bouche grande ouverte, comme si elle allait crier, supplier au brun de ne pas faire ça. D’ailleurs ça n’a pas été facile de la faire tenir si bien debout, mais rien n’arrête un O’Brien dans sa création. Il y a un autre cadavre, allongé au sol près du mur, celui qui représente le plus la souffrance, mais j’ai surtout eu besoin de son sang pour repeindre les murs et de ses organes pour ajouter un peu de décoration, de ses cheveux aussi. Il ne me manque plus qu’une personne pour compléter la toile, une fille, une beauté pure qui jouera le rôle principal. Celle qui se trouvera nue dans la baignoire, baignant dans son propre sang.

Je ne veux pas n’importe qui pour ce rôle, voilà pourquoi j’attends. Je regarde toutes ces personnes passer là, crier d’horreur devant mon massacre puis rire, pensant que rien de tout ça n’est réel. Des tas de personnes sont passées, tous y ont cru. Je n’ai malheureusement pas trouvé celle qui jouera le héros de ma toile. Où es-tu, douce petite proie ? J’attends que tu viennes à moi, mais tu as décidé de prendre ton temps ce soir. Ce n’est pas grave, je suis un homme patient. D’autres visages passent, toujours plus, jusqu’à celui-là. Je l’ai trouvé, cette beauté pure qu’il me manquait. Cette magnifique brune qui complétera ma toile. Elle est accompagnée d’une autre fille, probablement une amie, plus pour longtemps.

Je les observe, caché, entrer dans la pièce. Comme tous les autres son amie tombe dans le panneau mais étrangement pas celle que j’ai choisi. Je crois bien qu’elle a compris et c’est d’autant plus amusant pour moi d’avoir sélectionné l’unique personne qui ne croit pas à ce mensonge. Peut-être parce qu’elle est une alchimiste ? Allez savoir, j’ai bien vu des moroïs passer et y croire après tout. Quoi qu’il en soit c’est le moment de passer aux choses sérieuses. J’arrive derrière son amie et frappe d’un coup fort contre son crâne, la laissant tomber lourdement au sol, du sang coulant sur le carrelage. Je pourrais très bien lui laisser son propre rôle sur la toile, ou alors je m’occuperais d’elle plus tard, nous verrons selon ma satisfaction.

Je me plante devant la brune qui s’est retournée vers moi, qui semble rapidement avoir reconnu ce que je suis vraiment. Et oui beauté, il ne s’agit pas là d’un déguisement. Joyeux halloween. Je m’approche d’elle, m’amusant à la voir reculer à chaque pas que je fais dans sa direction. Attention, tu viens de toucher un intestin qui pend. Où penses-tu aller comme ça ? Regarde derrière toi beauté, il n’y a qu’un mur froid et tâché de sang. J’arrive jusqu’à sa hauteur, un mauvais sourire sur les lèvres, posant une main contre le mur, juste à côté de sa joue alors que je plante mon regard dans le sien.

- Tu serais parfaite pour compléter cette toile, ne penses-tu pas ?

Donnes-moi tes arguments ma douce, convaincs moi que tu n’es pas la bonne personne pour entrer dans cette baignoire. Qui sait, peut-être que selon tes arguments je t’écouterais, mais serait-ce réellement mieux pour toi ? Rien n’est moins sûr.

black pumpkin
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MessageSujet: Re: La beauté de l'art   La beauté de l'art I_icon_minitimeMar 8 Nov - 14:23



La beauté de l'art

Sociabiliser. Une action qui m’étais inconnue. Elle l’est encore un peu. Je n’ai jamais eu que ma famille de proche de moi depuis la mort de maman. Je sais qu’avant j’étais une petite fille possédant quelques liens avec d’autres personnes… Mais je me suis refermée, renfermée et depuis, je ne tiens plus à me lier. Ce petit boulot dans la bibliothèque, pour me mêler un peu au monde humain, m’avait pourtant amenée à me sociabiliser un minimum. En tout cas, j’avais maintenant une connaissance. Marion. Je ne pouvais pas dire qu’elle était une amie mais qui sait, avec un temps que nous n’avons pas, nous aurions pu.

Je ne sais pas pourquoi Marion avait tenu à m’inviter, avec son groupe d’ami, à aller à cette espèce de foire pour Halloween mais la tentation n’était pas de mon côté. J’aurais préféré passer la soirée chez moi et éviter de croiser à chaque coin de rue des hommes qui s’amusaient de l’horreur d’une vie pourtant bien réelle. Je devrais être heureuse pour eux, ils ignoraient encore à quel point la vie pouvait être cruelle mais je n’y arrivais pas. Pas quand même ces fausses dents de vampires me rappelaient les drames touchant ma famille. Pas quand je voyais des gens rires aux éclats face à des scènes de cruautés. J’avais peut-être le cœur un peu trop tendre, mais non… Tout cela me touchait. Et je savais, que je n’étais pas dans le thème, que je paraissais étrange, bizarre, dans ce groupe de trois femmes et un homme, qui s’amusaient… Sauf moi.
Tout d’un coup, j’ai la surprise de voir le couple faire un signe de la main avant de s’éloigner en direction d’une attraction apparemment en amoureux. Etonnant, dans une soirée à thème d’Halloween. Et me voilà seule avec Marion qui me tirait déjà par le bras dans une autre direction.

« Qu’est-ce que tu fais ? »
« Tu ne t’amuses pas ! Il est temps qu’on change un peu cela, décoinces-toi, Irys. »

Si tu savais ce qui me passait par la tête, tu ne me le demanderais pas. Mais je ne le dis pas à voix haute, je ne tiens pas à la blesser. Elle veut juste qu’on s’amuse après tout. Mais je dois dire que je regrette un peu ce choix quand je vois où elle nous mène, le manoir hanté…

« C’est cela, ta définition de l’amusement ? »

J’entends le gros soupir qu’elle pousse mais elle ne réplique rien, ayant apparemment décidée que j’étais un cas désespéré. Sauf que plus on avançait dans la file et plus je me sentais mal à l’aise. Le mélange de cris, d’éclats de rire et de musique me rappelait cette nuit où j’avais retrouvé le corps de mon père, coupé en deux. Comment ne pas faire le parallèle avec sa vie, n’est-ce pas ? Je jette un coup d’œil à Marion et c’est ce qui m’empêche de faire demi-tour, elle trépigne littéralement d’impatience et avec un grand sourire. Je ne pouvais pas lui retirer ce sourire si vivant…

On entre dans l’attraction et à chaque pièce, je sens l’étreinte des doigts de Marion se resserrer avant qu’elle ne rit pendant que pour moi, c’est l’étreinte de l’angoisse qui me vient. Ces scènes sont macabres dans leurs dérisions. Je vois directement qu’elles sont fausses mais la façon dont ils ont voulu se concentrer sur le gore en oubliant le réalisme… Y a-t-il réellement des gens que cela amuse ? Toute cette souffrance ? Toute cette douleur.
On entre dans une nouvelle scène et cette fois, le malaise me prend tout de suite. Cette odeur… Cette odeur de sang séchée, d’organes disséqués… J’ai l’impression d’être dans un mélange entre un cours de SVT et… Dans une soirée que je ne veux plus revivre. J’entends Marion rire et c’est ce qui me réveille. Je tourne brusquement la tête en sa direction, surprise de l’entendre rire. Comment peut-elle ne pas comprendre ? Comment peut-elle se laisser avoir ? Je sais qu’elle est humaine, qu’elle n’a jamais vu l’horreur mais tout de même…

« Marion, on doit… »

Je me tais, soudainement, brusquement. Elle n’est plus là, elle est au sol et le sang… Le sang qui coule de sa tête… Je sais. C’est déjà trop tard. Et dire que je voulais venir pour son sourire, ce sourire qui ne viendra plus. Plus jamais. Jamais jamais. Car un monstre a frappé, encore. Un autre.
Je lève le regard, haut, très haut. Ce monstre est grand, de plusieurs dizaines de centimètres de plus que moi. Au moins vingt, peut être même trente. Trop grand. Et je me concentre sur des détails futiles mais malgré tout, je vois le sang qui macule ses vêtements. Je vois son sourire fou. Et je vois ses yeux, dans laquelle la folie côtoie la violence. Quand il avance, c’est instinctif, c’est immédiat, l’instinct de survie qui se déclenche, mon corps qui recule. Sauf que je finis par me forcer à me stopper. Parce qu’il y a un mur. Et parce qu’à chaque pas, son sourire devient un peu plus amusé, un peu plus fou. Je vois sa main s’approcher et je détourne la tête mais il ne me touche pas. Par contre, il prend la parole, m’amenant à détourner le regard pour le poser sur son massacre. Une toile ? Comment peut-il considérer cette… Chose comme une œuvre ? Bon, ne pas crier Irys, respirer profondément, mais ne pas chercher à soutenir son regard, j’avais déjà vu bien assez de perversité sur un visage qui aurait surement été beau un tout autre jour.

« Une toile ? Comment pouvez-vous considérer ce que vous avez fait comme de la beauté ? Vous êtes… »

Un monstre. Mais non, je me retiens de le dire. Je ne sais pas ce qui se passe. Surement l’adrénaline. Surement à cause de cette lueur que j’ai vu dans ses yeux. Quoi qu’il se passera, il a déjà prévu ma mort. Il a déjà prévu la façon dont je mourrais. Alors quoi que je dise… Finalement quelle importance ? Il me tuera. Sauf que je ne compte pas me laisser faire. Je ne peux rien contre lui, très certainement, mes chances de survies sont faibles. Je ne sais pas quel genre d’homme il est, surement le genre à avoir vécu toute sa vie dans la violence et dans la guerre… Mais ça ne signifie pas que je ne peux pas le surprendre et survivre. Je ne pourrais pas le tuer, malgré tout. De toute façon, je ne sais pas tuer. Mais fuir… Enfin, je ne sais pas vraiment si c’est une option mais réfléchir est de toute façon bien trop compliqué quand cette odeur de mort est si présente.
Je vois, après qu’il se soit déplacé d’à peine un centimètre, Marion, allongée sur le sol. Et je croise ses grands yeux dans laquelle aucune vie ne pourra jamais revenir… Ma réaction est instinctive, encore une fois. Idiote, surement. Mais j’arrive à le surprendre assez pour aller au bout de mon geste, alors je ne le regrette pas. Pas trop. Je le gifle. Fort. Je me fais peut être plus mal qu’à lui mais au moins… Au moins, Marion… Je retiens les larmes qui me viennent, maintenant que je réalise ce qui se passe. Ça ne sert à rien de pleurer, surtout que je la rejoindrais surement bientôt. Et je compte bien, avant, utiliser cet élan de courage qui me sort de je-ne-sais-où pour tenter de redonner une conscience à ce monstre, en espérant que le remord l’étouffe un jour… Voilà que je deviens violente. Je déteste définitivement Halloween.

« J’espère qu’un jour, vous recevrez le retour de flammes, avec les intérêts, pour toutes les horreurs que vous avez commises. »


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Lucian O'Brien
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MessageSujet: Re: La beauté de l'art   La beauté de l'art I_icon_minitimeMar 8 Nov - 23:29

La beauté de l'art
Irys & Lucian
Qui vais-je bien pouvoir choisir ce soir ? Il me manque l’élément principal de la toile, il me manque l’héroïne de l’histoire. Où te caches-tu, innocente beauté ? Car c’est ce que je recherche ce soir. Pas une fille banale. Pas simplement une belle femme. Il me faut cette lumière dans son regard, cette pureté dans son âme, cette innocence dans son cœur. Il en aura fallu du temps pour que je la trouve, mais là voilà qui entre avec son amie si fade à côté d’elle. Te rends-tu compte que cette Marion n’est qu’une misérable fourmi à côté de toi ? Le plus amusant, c’est que je suis prêt à parier que non. Je me débarrasse de son amie en une fraction de seconde. Sois soulagée, au moins elle n’aura pas eu le temps de réaliser ce qui lui arrive, ni même de souffrir. A nous deux à présent.

Ma délicieuse proie se retrouve bien vite bloquée entre le mur et moi. Que comptes-tu faire maintenant que tu ne peux plus reculer ? Tu pourrais déjà commencer par répondre à ma question, tenter de plaider ta cause, ou peut-être sauras-tu me surprendre. Pour l’instant pas vraiment, tu t’offusques simplement que je puisse appeler cela une toile. Vous les humains êtes tellement barbants, incapables d’y voir l’âme de l’artiste dès qu’il y a de véritables cadavres. C'est navrant.

- Je suis un artiste. Peter Paul Rubens était bien considéré comme tel avec sa toile Massacre des Innocents, la violence de son tableau ne le rendait pas moins artiste qu'un autre, tout comme Théodore Géricault avec Pièces Anatomiques. Pourquoi n’en serais-je pas un aussi alors que je m’applique seulement à donner plus de réalisme à mon œuvre ?

Bon c’est peut-être aussi quelque peu plus choquant, mais après tout, un artiste n’en est pas moins un parce qu’il se dirige vers le gore. Enfin, tout ce papotage est bien mignon, mais tu n’as toujours pas répondu à ma question. Etonnamment je ne me confronte pas à des mots mais à une action. Une main qui me gifle, la sienne. Le bruit de la claque pourrait faire croire que j’ai eu mal, un simple humain aurait sans doute un peu souffert, mais moi j’en suis surtout amusé, au fond je sais que sa main doit bien plus souffrir que ma joue qui n’aura finalement ressenti qu’une simple caresse. Elle peste contre moi, me souhaitant bien des horreurs et c’est maintenant que je finis par réagir. Comment ? En me mettant à rire. Cette femme est amusante, il faut bien le reconnaître, peut-être plus distrayante vivante que morte tout compte fait.

- Ma chère, s’il y a bien une chose qu’il faut apprendre avec moi, c’est que plus on essaiera de m’atteindre, et plus il y aura de morts et de souffrance. Je vais être généreux avec ton amusante provocation, je te laisse la soirée pour me convaincre de ne pas te tuer.

Et sur ces mots je porte son corps entre mes bras et nous fait disparaître de cette pièce. Je n’aime pas forcément laisser derrière moi une toile inachevée, mais je reviendrais probablement la terminer, plus tard. Pour l’instant mon attention est toute accaparée à cette jeune femme qui étonnamment n’est pas encore morte. Quelques secondes à peine plus tard on finit par se retrouver sur le toit du manoir hanté où je la laisse regagner le sol avant de croiser mes mains dans mon dos et plonger mon regard dans le sien.

- Commençons par la première épreuve. Observe tous ces humains en dessous et désignes-en deux, tu peux te choisir à la place de l’un d’entre eux. Mais attention, peut-être que j’apporterais un bonus ou malus aux deux, ou peut-être uniquement à l’un d’entre eux. Choisis, où je fais brûler ce manoir avec toutes les personnes à l’intérieur.

Alors ma douce, quel choix feras-tu ? Jusqu’à quel point entreras-tu dans mon jeu ? Oseras-tu te désigner ou préfèreras-tu peut-être en sacrifier un autre ? Une seule règle avec des possibilités tellement vagues derrière. J’ai envie de savoir à quel point je pourrais t’utiliser ce soir, à quel point tu seras distrayante, à quel point je vais te faire perdre les pédales. Jouons maintenant, je t’attends.

black pumpkin
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MessageSujet: Re: La beauté de l'art   La beauté de l'art I_icon_minitimeMer 7 Déc - 21:30



La beauté de l'art

Comment une soirée peut-elle autant virer au cauchemar ? Pourquoi avais-je à chaque fois le droit à des malheurs ? Etait-ce moi qui étais maudite et qui apportait la mort à mes amis ? A ma famille ? J’allais finir par le croire, surtout en voyant Marion… Marion au sol. Et je savais, qu’il était déjà trop tard. Mais j’aurais tout de même tout tentée, si son meurtrier ne s’était pas approché de moi. Un monstre. Un autre. N’y a-t-il que cela dans ce lieu ? Je recule, cherchant à éviter à tout prix un contact avec ce monstre qui me paraissait bien plus fou et cruel que tout ceux que j’avais déjà croisé. Et j’en croisais décidément bien trop dans cette ville. Trop. J’allais finir par lâcher prise.

Il commence directement dans le vif du sujet, par une menace. Mais ce n’est pas ce qui me fait réagir. Je dois être en état de choc, pour ne remarquer que ce qui est le moins important… Enfin, si, c’est important. Je m’embrouille. Toujours est-il que ce mot ressort en surligné et en gras dans ma tête. Une toile. Comme si c’était une œuvre d’art. Comme si ce massacre, ces morts, cette odeur de charogne constitué une belle scène. Le corps de cet homme aurait pu être beau, si je l’avais croisé rapidement mais maintenant qu’il avait ouvert la bouche et que j’observais ses yeux, je ne voyais plus que sa laideur. Je ne reconnaissais même pas un homme, juste… un monstre. Un monstre qui s’offusque de ma réalité, de ma conception du bien et du mal face à sa conception de l’art. Cette discussion est irréaliste. Je suppose que je ressens ce qu’un humain ressent quand il se retrouve dans le monde surnaturel… Mais pour l’instant, je ne peux qu’être surprise et horrifiée, un peu plus à chaque instant passé à ses côtés. Pitié faites que cela s’arrête. Je ne lui réponds pas, je viens de voir le corps de Marion et ma réaction est aussi stupide qu’instinctive, je le frappe. Fort. Sauf que je pense que j’ai eu bien plus mal que lui. Mais au moins aurais-je été jusqu’au bout. Allant même jusqu’à lui dire ce qui me pesait sur le cœur. Oh, je ne doute pas qu’un monstre comme lui a du entendre des paroles bien plus provocatrices mais j’espère qu’un jour il sera hanté par tant de morts qui l’auront maudits. Et je suis prête maintenant. Sauf qu’il n’agit pas de façon à cause ma mort, il rit. Je suis surprise, mais un seul instant. Est-ce anormal qu’un monstre rit de sa supériorité ? Non, absolument pas. Pitié, sortez moi de ce cauchemar. Laissez-moi au moins mourir en paix…

Il parle, il me dit que je peux le convaincre de me laisser la vie sauve. Sauf que non, je ne veux pas de cela. Je n’ai qu’entendue parler, de ce genre de cas, de ce genre d’être. Je sais que si j’agis avec lui, je vais y perdre mon âme, soit en sombrant dans sa folie, soit en sombrant dans la culpabilité. Je les ai vu, ces humains avec qui les monstres comme lui jouent et qu’ils laissent ensuite derrière eux. Je ne veux pas leur ressembler. Je préfère encore la mort à cet élan de panique qui me saisit en comprenant la vérité. Ce n’est que le début de l’horreur. Et c’est confirmé par son corps contre le mien. Et tout aussi soudainement, le décor a changé et il s’est éloigné. Heureusement. Mais pas assez. Je recule un peu, heureusement, ou malheureusement, le sol est plat alors je ne glisse pas. Quoi que, glisser m’aurait empêché d’affronter la suite… Cette ville m’a rendu suicidaire et macabre, je n’aime pas ça. Je croise le regard du croque-mitaine qui me fait sa proposition. Une proposition qui fait monter de l’acide tout le long de ma gorge. J’ai envie de vomir. J’aurais presque préféré mourir à la place de Marion, la seule chose qui me fait hésiter, c’est de savoir que mon amie aurait vécu ce moment. Je recule d’encore un pas, me tenant hors de portée de ses bras. Dérisoire, quand on sait qu’en moins d’une seconde il peut me rattraper… Mais je ne réfléchissais pas forcément de mon mieux, et j’avais besoin de ce sentiment de sécurité.

« Tu ferais brûler ta macabre œuvre d’art ? »

Oui, tu le ferais. Ou pas. Je ne sais pas. Je ne comprends pas les monstres, je ne veux pas les comprendre. Je veux juste m’en sortir mais pas au prix de mon âme. Je sens la panique qui monte en moi mais tout aussi paradoxalement, un grand calme. Comment mon corps peut-il se calmer en sachant que je ne mourrais pas de suite ? Au vu de la suite du programme, il aurait mieux valu… Mais je profite de ce calme pour réfléchir, pour reprendre mon souffle. Entaches le restant de ton âme un peu plus, je ne compte pas jouer avec toi. Je ne compte pas me pervertir à ton contact. Oublies-moi sur ce toit, même si je dois brûler avec eux…

« Je n’entrerais pas dans ton jeu. Tues-moi maintenant si cela t’énerves mais je ne deviendrais pas comme toi. »

Peut-être vivrais-je pire ? Peut-être que tu me tueras et que tu violenteras ce qu’il restera de moi, mon corps ? Peut-être. Mais je prends le risque. Je prends le risque pour ne pas devenir un monstre. Et pour ne pas voir d’être humains réduis à l’état de larve sous ses bottes. Je m’entoure de mes bras et baisse le regard sur les hommes, en bas, inconscients du monstre qui se trouvait avec moi. Est-ce qu’ils survivront ? Ces êtres innocents qui se trouvaient entourés d’horreur ? Je l’espérais parce que je n’avais pas vraiment d’espoir pour moi. Et pour une fois, j’étais heureuse que Dante ne me suive pas. Mon frère… N’était plus lui-même, mais il n’aurait pas mérité de se retrouver confronter au pire de sa nouvelle espèce. Même un monstre ne méritait pas de se retrouver face à plus monstrueux que lui. Il ne méritait que la mort pour l’apaiser. J’espérais juste que Dante… que ce Dante ne m’était pas autant attaché qu’il le pensait. Pour lui. Ma main s’élève à mon cou, à ce collier que j’avais récupéré dans sa chambre, l’un des seuls qu’il possédait. Je préférais passer mon temps à penser au bon côté de mon frère plutôt qu’à l’être à mes côtés. Viens, monstre, tues-moi, mais je ne te regarderais pas et je ne m’intéresserais pas à toi, tout comme je ne supplierai pas pour ma survie. Agis à ta guise, ce n’est pas comme si je pouvais t’arrêter… Tout du moins, pas tout de suite…


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Lucian O'Brien
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MessageSujet: Re: La beauté de l'art   La beauté de l'art I_icon_minitimeJeu 8 Déc - 16:38

La beauté de l'art
Irys & Lucian
A quel point sauras-tu rendre cette soirée intéressante, innocente petite humaine ? C’est vrai, au départ j’avais simplement prévu de te tuer, te placer dans cette baignoire et te laisser la remplir avec ton propre sang. Tu n’étais censée être que l’élément principal de cette toile, mais finalement... Peut-être que je pourrais d’abord m’amuser un peu avec toi, avant que tu ne rejoignes les morts. Et qui sait, si tu es divertissante, alors peut-être même que je te laisserais la vie sauve. N’est-ce pas généreux de ma part, de te faire une telle proposition ? Bien sûr que ça l’est, mais tu es trop horrifiée pour voir les choses sous mon angle. Dommage, peut-être qu’avec le temps ça viendra, si du moins tu as assez de temps pour ça.

Je dois bien reconnaître que tu es amusante, jeune humaine, trépidante. On dirait que tu n’as pas froid aux yeux, mais il te faudra bien plus qu’une gifle pour m’abattre. Dommage pour toi mais on dirait bien que tu n’es pas équipée de ce qu’il faut ce soir. Peut-être le seras-tu la prochaine fois ? En considérant qu’il y en ait une. Tu m’as convaincu que ta mort immédiate n’était pas si intéressante, j’espère que tu es prête pour ce qui va suivre. Je n’attends pas plus longtemps avant de la prendre dans mes bras et la transporter jusqu’au toit, là où je lui redonne sa liberté, en partie du moins. Commençons avec un premier jeu, veux-tu ? Rien de bien compliqué, juste un choix à faire. En seras-tu capable ? Je souris face à sa question. Tu es intelligente, petite, je vois que tu ne perds pas de temps avant de te mettre à chercher les failles, malheureusement tu ne cherches pas au bon endroit.

- Ce ne serait pas la première à brûler, ni la dernière d’ailleurs.

Je suppose que tu as la réponse à ta question. Peut-être que si tu as le temps de me découvrir davantage, tu découvriras que je suis un éternel insatisfait, voilà pourquoi je ne vends jamais mes œuvres, voilà pourquoi bien souvent elles finissent par brûler. Du jour au lendemain je peux simplement me mettre à les détester, voire même d’une minute à l’autre. Enfin, ne nous attardons pas sur un tel sujet, revenons-en plutôt à ce jeu qui me paraît bien plus distrayant. As-tu fait ton choix ? On dirait que non, ou que oui, selon le point de vue. Je la regarde se détourner de moi et observer toutes ces personnes en dessous de nous après m’avoir donné sa réponse. Désires-tu réellement mourir, douce humaine ? Le problème avec la mort, c’est que je préfère la donner à ceux qui veulent absolument rester de ce monde.

Je ne cesse de la fixer, même si elle ne m’apporte plus la moindre attention. Sa main se perd sur son collier. Son regard se perd sur ces piètres personnes. Nul ne sait vers où se perdent ses pensées. Je ne saurais dire si tu es amusante ou agaçante, jeune femme, et finalement cet aspect-là aussi te rend intrigante. Je m’approche d’elle, de son dos, ne laissant que quelques centimètres m’empêcher de la toucher.

- Ce serait si simple de te tuer. Il me suffirait simplement de dégager tes cheveux sur le côté, puis de déposer mes lèvres contre ta peau et finalement m’abreuver de ton sang.

En même temps que je prononce ces mots, j’accompagne mes paroles de gestes, faisant glisser délicatement ses cheveux par-dessus son épaule droite, laissant ainsi le champ libre sur celle de gauche. Puis je termine ma phrase en rapprochant ma bouche de son cou, laissant mon souffle chaud caresser sa peau. Puis finalement, alors qu’elle doit penser que je suis à deux doigts de la dévorer, je finis par me redresser et me reculer.

- Ou peut-être devrais-je te transformer, pour ne pas te donner la fin que tu veux.

Je suis sûr que tu préfèrerais de loin la mort à une transformation, mais rassure-toi, j’ai renoncé depuis un certain à faire de nouvelles progénitures. Enfin, évidemment tu ne le sais pas et ce n’est pas dans mon intérêt de te rassurer. On va retenter une nouvelle fois le jeu beauté, essaie cette fois-ci de me donner une réponse qui n’envisage pas tout de suite ta mort.

- Tu me forces à changer les règles beauté. Si tu ne choisis pas deux personnes, je ne brûlerais pas ce désastreux manoir, en revanche je ferais de toi l’une des nôtres. Je ne doute pas que tu ferais une bien formidable strigoï.

black pumpkin
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MessageSujet: Re: La beauté de l'art   La beauté de l'art I_icon_minitimeMar 13 Déc - 21:00



La beauté de l'art

Qui est-il ? Compte-t-il pour quelqu’un ? A-t-il toujours été ce genre d’homme ? Mon frère a changé, avec sa transformation. Est-ce également son cas ? Est-ce que ce changement est trop ancré ? Est-ce la raison pour laquelle il trouve du beau dans toute cette horreur ? Je ne sais pas. Mais je ne veux pas chercher à le comprendre. Pourtant, c’était une part de mon métier, une part de moi. Les alchimistes étaient toujours à la recherche de réponse, surtout concernant les strigoïs, bien que nous ne nous en approchions pas. J’avais des tonnes de questions en tête mais face à lui, elles disparaissaient toutes pour ne laisser place qu’à mon  instinct. Et celui-ci me hurlait de me tenir le plus loin possible, de baisser la tête, d’être discrète pour espérer qu’il ne me repérerait pas pendant que je m’enfuyais. Mais ce n’est pas comme si j’allais pouvoir m’enfuir au vu de notre situation. Etre sur ce toit, c’était une part de contrainte et de liberté… Arriverais-je à sauter de ce toit, pour sauver mon âme ? Non, je ne pense pas, je n’étais pas suicidaire, ni courageuse… Mais j’arrivais, pour l’instant, à lui répondre. Même si je n’aimais pas ses réponses à lui. Le feu. Le feu purifie tout en étant qu’il détruit. C’est ce qu’il ferait sur ce lieu si jamais il était lancé. Les flammes sont hypnotisantes, quand elles sont de sorties. On oublie les horreurs qu’elles peuvent engendrer… Jusqu’à ce qu’il soit trop tard.

Est-ce que tu vas me tuer ? Je veux que tu le fasses. Je ne veux pas avoir de sang sur les mains, pas même le tien. Je ne sais pas détester, pas à ce point, pas même un  monstre comme toi. Je ne peux que rugir, sans que le son n’intimide personne, sans passer à l’attaque. Je ne vaux pas ta force, ta vitesse ou ta dangerosité. Je n’ai rien d’intéressant. Alors peut-être me tueras-tu et auras-tu, ainsi, ton lot d’horreur pour cette nuit ? Peut-être que ma mort en sauverait d’autre ? En tout cas, ce n’est pas à toi que je veux consacrer mes dernières pensées si ce sont réellement les dernières. Ce n’est pas avec ton souvenir que je passerais de l’autre côté…
Je ne sens pas son déplacement, par contre j’entends le son de sa voix et je sens ses mains me toucher. Pas que ses mains d’ailleurs, au bout d’un moment. Ses gestes, sans ses mots, auraient pu être ceux d’un amant… Sauf que je ne sens que le danger. Que la noirceur de ses mots qui transpercent son corps pour atteindre le mien. Mon cœur s’accélère, une mauvaise chose, bien mauvaise chose mais si ce sont ses derniers battements… Que peut-on en dire ? Vas-tu finir par me tuer ? Par boire mon sang ? Est-ce ainsi que j’imaginais la fin ? Non, bien sur que non. Je déglutis difficilement mais je m’oblige à obéir à mon instinct, à ne pas bouger, malgré la chaleur dérangeante dans mon dos, malgré ses mots pesants, malgré le danger et mon instinct qui hurle à mes oreilles… Bouger ne servirait à rien alors je ne te ferais pas ce plaisir. Je ne ressens le soulagement que l’espace de quelques secondes, quand il s’écarte, le temps de comprendre ses prochains mots. Et c’est mon souffle qui se coupe. Non, non… Cela ne se peut. Pas cela. Je ne veux pas, je ne peux pas, devenir ce monstre que vous devenez tous. Je ne… Non. Je ne peux décidément pas l’imaginer.

Je me retourne et je croise son regard et son grand sourire. Pourtant, je n’arrive à lire aucune émotion dans ce qu’il dégage, je ne vois même plus sa joie malsaine. Il est devenu telle une statue de marbre. Représentant d’une autre époque, d’une autre beauté… Et pourtant, si vide à l’intérieur… Une antithèse. Fatale est celle-ci… Fatale est ce moment. Je n’entends qu’à moitié ses propos mais de quoi capter quelques petites choses, quelques informations, malgré le sang qui bat dans mes trempes… « […] règles beauté. » « […] deux personnes […] » « […] formidable strigoï. »
Non… Je détourne les yeux, je ne veux plus voir son regard si froid. Mais cela me permet aussi de retrouver une part de mon sang-froid. Mon père a toujours dit que je réfléchissais trop et qu’un jour, cela me desservira autant que cela me servira… Je ne sais pas comment cela se déroulera ce soir mais je ne pense pas que cela puisse être pire. Deux personnes, un changement de règles, n’est-ce pas ? Eh bien, le géant blond, on dirait que tu as trouvé tout seul la solution à tous les problèmes.

« J’ai choisi. Toi. Et moi. Après tout, vous m’avez demandé deux personnes, pas deux êtres humains. »

Bien que j’ai du mal à te considérer comme une personne mais soit. Je joue selon tes règles. Je ne sais pas dans quoi je m’entraîne mais si être détruite empêchera d’autres personnes de souffrir à ma place… Est-ce que je ne peux pas y puiser un certain réconfort ? En tout cas, c’est ce que je tente de me dire en plantant de nouveau mon regard dans le sien, malgré notre différence de taille, tentant de ne pas montrer mes sentiments, tout comme lui. Oui, j’ai peur, oui je me sens faible et faiblir… Mais je ne viendrais pas ramper, je préférerais basculer vers les voiles de la mort… Tout sauf devenir comme toi, statut de marbre…


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Lucian O'Brien
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MessageSujet: Re: La beauté de l'art   La beauté de l'art I_icon_minitimeMar 13 Déc - 22:51

La beauté de l'art
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Ton cœur bat vite, jeune humaine. J’aime ce son. L’horloge de la peur. Ne nous fais pas une crise cardiaque, ce serait fort dommage de te perdre si vite, alors que nous ne nous sommes même pas encore amusé. Te penses-tu capable de t’amuser avec moi ? S’il n’y avait pas de vies en jeu, pas de sang, juste toi et moi, aurais-tu la folie d’accepter une soirée en ma compagnie, ou bien ne verrais-tu que le monstre que je suis ? Je suppose que si tu le pouvais tu fuirais en cet instant. Sauf que tu ne le peux pas, tu es ma prisonnière et à moins que je ne l’ai décidé, tu resteras en ma compagnie, jusqu’à ce que je ne veuille plus de toi ou bien que le soleil se lève. Si tu tiens jusqu’au lever du jour, alors ça signifie que tu es réellement une rencontre intéressante. Le chronomètre est lancé ma douce, il est temps de voir jusqu’où tu tiendras.

Je me recule et elle se retourne vers moi. Alors vas-tu décider maintenant ? Ou vas-tu accepter la transformation ? J’aimerais mieux que tu choisisses deux cibles, tu m’éviterais ainsi de paraître ridicule en te disant que je n’ai pas l’intention de te transformer. Son regard s’affirme davantage lorsqu’elle le repose sur moi. Et bien regardez-moi ça, je préfère déjà mieux ce comportement ! Sa réponse en revanche, me laisserait presque perplexe. Toi et moi, voici donc ton choix. Je souris. Est-ce que tu te moques de moi jeune humaine ? Il semblerait que non. Je ne peux m’empêcher de lâcher un léger rire. Cette femme est intelligente, finalement elle me plaît bien !

- Choix validé.

Est-ce que tu t’attendais à ce que je le refuse ? A ce que je te menace ? A ce que je te force à en choisir d’autres ? Non, ce ne serait pas mon genre, je suis un homme fairplay, j’accepte que tu passes à travers les failles de mes règles. Finalement peut-être même que ce choix sera plus intéressant que les autres que tu aurais pu faire. Donc maintenant c’est à moi de décider ce que je vais bien pouvoir faire de toi et de moi. Un malus et un bonus ? Deux bonus ? Allez savoir.

Je m’approche de la jeune femme, imposant toute ma grandeur face à elle. Mon regard ne quitte pas le sien un seul instant, jusqu’à ce que je rapproche mon visage du sien pour lui dérober un baiser. Je suppose que tu ne t’attendais pas à ça. Moi non plus à vrai dire, mais c’est toi qui as fait un choix, moi je n’ai fait qu’improviser avec. L’une de mes mains glisse dans son dos, plaquée contre ses reins, la maintenant fermement contre moi. Oh rassure-toi beauté, je ne te forcerai à rien faire, ce serait plus le style de John mais heureusement pour toi tu es tombée sur le bon cousin ce soir. Une fois que j’en ai eu assez j’éloigne mes lèvres des siennes, ne la libérant pas pour autant de ma prise.

- Et bien, je ne sais pas pour toi, mais pour ma part je dirais que c’était un sacré bonus.

Le premier jeu est terminé on dirait, soit heureuse, tu t’en sors plutôt bien jusque-là, après tout tu n’es pas encore blessée. Je finis par la libérer et lui rendre son espace vitale. Mon regard ne quitte toujours pas le sien pour autant. On dirait qu’il est temps de passer au jeu suivant, j’espère que tu ne manques pas d’idées, demoiselle.

- Alors, quel sera le prochain jeu ? C’est à ton tour de choisir, impressionne-moi.

Mais sache que je ne suis pas facile à impressionner. J’admets que tu m’as déjà eu une fois avec ton choix, réussiras-tu encore à me surprendre ? Je ne demande qu’à voir. Choisis, où tu veux, ce que tu veux, tant que ton jeu ne m’ennuie pas, alors la soirée continuera.

black pumpkin
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MessageSujet: Re: La beauté de l'art   La beauté de l'art I_icon_minitimeLun 26 Déc - 1:50



La beauté de l'art

Est-ce que je fais bien, de jouer avec le feu ? Cet élément est dangereux, versatile. C’est la personnification de l’être à mes côtés. Il est dangereux, lui aussi. Et bien plus hypnotisant et changeant que ne le sont de simples flammes. Il change de visage à sa convenance et je l’avoue, c’est qui me fait le plus peur. Si seulement je savais à quoi m’attendre. Si seulement je n’étais pas sortie. Marion… Non, ne pas penser à cela. Ne pas laisser les larmes me venir. Je suis en vie, parce qu’il veut me détruire. Il me demande de choisir les êtres que je détruirais. Je vous en prie, tuez-moi avant de me forcer à devenir comme lui…

Il a demandé deux joueurs, pour sa folie, je lui en offre deux. Lui et moi. Je ne sais pas à quoi je ne m’attendais pas à son rire. Pas à ce rire non plus. Il est si léger, si normal, d’un ton presque trop doux. On ne dirait pas le rire d’un monstre. C’est ce qui rend ce rire si beau et en même temps, si terrifiant. Il me fait sortir de mes pensées quand il reprend la parole, pour me dire qu’il valide mon choix. Je respire enfin un peu. Je le sais, je ne suis sorti des ennuis que pour y retourner. Ou plutôt, ce n’est que partie remise. Mais cela me permet de souffler une seconde. Et même mieux, je me sens enfin… Non pas à la hauteur ou à égalité, mais plus autant inférieure. En position en tout cas, de tenter de retenir le fauve encore quelques instants, histoire de laisser survivre quelques innocents. Même si maintenant, c’est avec mon esprit qu’il me faudra composer. Mais ce soir encore, je tiendrais. Tout du moins, je l’espère.

Je suis son approche du regard, même si je n’ose pas bouger. Je vais danser avec le diable ce soir, mais je ne suis pas certaine que j’arriverais à m’en sortir en vain. Et honnêtement, oui, on peut dire que j’ai peur. Mais il y a aussi autre chose que je ne sais pas définir et qui me fait attendre la suite des évènements avec une pointe de méfiance mais aussi d’attention. Je ne sais pas ce qui se passera ce soir, mais on peut dire que je ne verrais définitivement plus les sorties d’un même œil…

Je ne sais pas ce qui se passe ensuite, je ne comprends pas. L’instant d’avant, j’observais son regard indéchiffrable, et l’instant suivant, je sens un doux contact contre mes lèvres. Quelque chose de délicat, de sucré, et pourtant… Et pourtant, je finis par comprendre que ce sont ses lèvres qui sont contre les miennes, qui cherchent une réaction de ma part. Sauf que je suis figée par la surprise, maintenant que j’ai compris la réalité. Et je ne réagis pas non plus quand il s’éloigne pour prendre la parole. Je réagis uniquement quand je finis par comprendre qu’il s’agissait uniquement d’un jeu de sa part. Un bonus, celui dont il parlait auparavant. Alors c’est cela, un monstre ? Quelqu’un qui prend, puis qui jette ? Je dois dire que je n’ai jamais été aussi heureuse de mon choix qu’à ce moment-là, je n’aurais vraiment pas voulu devenir comme lui…

« Pour votre part, effectivement. »

Oui, j’ai repris le vouvoiement. Mais après cela, je pense bien qu’il y ait besoin d’un peu d’espace entre nous deux. Et surtout, qu’il comprenne que non. Il peut définir que c’est un bonus pour lui, ça ne l’ait pas pour moi. Je n’ai eu que peu de relations, et tout aussi peu de baisers et d’étreintes, mais je les ai tous et toutes chéris, jusqu’à ce jour. Jouer avec un monstre et ces nerfs, ce n’est pas une bonne idée, voilà pourquoi je ne parle pas à voix haute. Je ne suis pas suicidaire, ni assez forte pour penser tout cela en croisant son regard. Tout comme je ne me rebellerais pas. Et pourtant, en cet instant, je rêve d’être l’une de ces filles, dans ces films d’actions, qui d’un coup, arrive à trouver une quelconque astuce pour se sortir d’une situation délicate…

Il s’éloigne enfin et je prends une profonde respiration, la première depuis quelques temps. C’est bien plus simple de réfléchir, sans le contact de son corps contre le mien. Il était intimidant mais en même temps, son corps était bien masculin et chaud, presque rassurant. Le mélange était déroutant. Et je ne tenais pas à le retrouver… Quand il prend la parole, il me surprend. Trouver un jeu ? Je croyais que je ne devrais que subir. Qu’il était celui qui décidait et que je devais uniquement tenir. Mais il allait falloir que je trouve des choses qui l’intéressent ? Mais pourquoi ? Pourquoi désirer cela ? Je croise son regard et je sais que le mien montre toute mon interrogation. Malgré tout, je me détourne de lui et pose le regard sur la foule, ce qui me permet de réfléchir.
Quoi faire pour impressionner un immortel ? Telle était la question. Et je ne pensais pas avoir la réponse. Pas en si peu de temps. Surtout si je voulais éviter de le mener au milieu de victimes potentiels. Pourtant, je ne voyais pas comment le surprendre autrement. Ma main se porte automatiquement à mon collier et une idée me vient en tête. Idiote ? Peut-être… Mais c’est la meilleure que je possède. Je tourne mon regard vers lui et finis par lui annoncer le jeu qu’il souhaite. Etre impressionné. Je ne pense pas. A moins qu’il ne le soit de mon audace. Mais au moins le temps sera meublé. Et il y aura un mort de moins.

« Je n’ai rien d’impressionnant à vous proposer. Mais je vous laisse réfléchir et me poser trois questions, sans utiliser d’hypnose, où je répondrais par oui ou non. Et je vous le demande, devinez donc qui m’a offert ce collier. Si vous réussissez, vous pourrez me poser un malus, que vous avez déjà défini, j’en suis sûre. Si vous vous trompez, cela sera à moi de vous poser un malus. Alors ? »


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MessageSujet: Re: La beauté de l'art   La beauté de l'art I_icon_minitimeJeu 29 Déc - 21:12

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Vers quoi nous mènera ce jeu, délicieuse humaine ? Vas-tu au moins y survivre ? C’est la question du soir et pour l’instant je suis mitigé. Au départ je misais sur ta mort, maintenant j’hésite, peut-être devrais-je te laisser une chance, peut-être vais-je t’épargner tout compte fait, si tu continues d’être intéressante. Ton destin est entre tes mains, jeune humaine. Pour l’instant il faut que tu fasses un choix, parmi eux, parmi nous, deux personnes, c’est tout ce qu’il me faut. Alors, vas-tu te décider ? On dirait. Toi et moi ? Pourquoi pas, ma sentence sera juste différente de celle que j’avais en tête. Est-ce réellement une sentence alors que je t’offre un doux baiser ? Franchement j’ai déjà fait bien pire, ton amie par exemple, elle a subi une sentence que tu n’aimerais pas recevoir.

Alors, bonus ou malus ? Qu’est-ce que ça a été pour toi ? Pour ma part je peux avouer sans honte que ce fut un bonus bien apprécié. Qu’en est-il de toi ? Apparemment ce plaisir n’a pas été partagé, ou alors essaies-tu de t’en convaincre. J’esquisse un léger sourire face à sa réponse, au moins on peut dire que tu ne manques pas de répartie, j’ai toujours grandement apprécié ce trait de caractère chez les femmes. Enfin, peu importe, c’est à ton tour de trouver un jeu maintenant, alors ne me déçois pas. Je vois à son regard qu’elle ne comprend pas complètement la situation. Et bien ma chère c’est simple, je veux découvrir si tu es intéressante aussi bien en tant que participante qu’en tant que chef de jeu. Alors, qu’est-ce que ce sera pour toi ? Par pitié ne me propose pas d’aller faire un tour dans les manèges à sensations, je risquerais juste de truquer les commandes et te laisser monter toute seule dedans. Crois-moi ce n’est pas quelque chose que tu apprécierais.

Elle finit par reporter son attention sur moi, sa main de nouveau autour de son collier et finalement elle lance le nouveau jeu. Questions réponses ? C’est déjà mieux qu’un tour en wagon je suppose, alors pourquoi pas. J’ai trois questions donc, mais quels sont les enjeux au juste ? Ton jeu est intéressant, mais tu devrais voir plus loin. Ah, tiens, maintenant elle évoque les malus, je vois qu’elle commence à cerner ma manière de fonctionner. Décidément, intelligente cette jeune humaine. Je serais en tous cas curieux de découvrir quel genre de malus est-ce qu’elle pourrait me réserver. Peut-être que ce sera assez tôt, si je me trompe.

Je l’analyse un peu plus, ce collier, sa manière de le tenir, d’en prendre soin. J’élimine rapidement petit ami, quelque chose me dit qu’elle n’en a pas, ce n’est pas non plus un ex, pas le genre de femme à garder sur elle les cadeaux que ses anciens amants auraient pu lui offrir, sinon ça prouverait une forme d’attachement, et elle n’est pas attachée sentimentalement. Un membre de la famille, c’est une certitude. Qui donc ? Sa mère ? Non, c’est un collier d’homme, donc il n’était pas à elle. Quelqu’un d’encore plus proche qu’un oncle ou un cousin. Père ou frère ? J’hésite, ça pourrait être les deux. J’analyse davantage le collier, plus le genre de bijou porté par un jeune que par un adulte. Frère ? Je tente le coup.

- Je parie sur ton frère et suis pratiquement sûr d’avoir raison. Ce qui me fait me demander pourquoi est-ce que tu portes un tel bijou, peut-être qu’un jour je le découvrirais.

Un jour, si tu survis jusque-là. Alors, est-ce que mon analyse est bonne ? On dirait que oui, je vais donc devoir trouver un malus, à moins que... J’ai une autre idée en tête tout compte fait.

- Changeons un peu les règles tu veux bien ? C’est à mon tour de poser une question. Si tu gagnes ton malus est annulé, si je gagne tu en cumuleras deux.

Voyons voir, quelle question pourrais-je bien lui poser ? Il ne faut pas que ce soit trop facile. Tiens tiens, je crois avoir ma petite idée. Puisque nous évoquons les frères, autant rester sur cette ligne directive.

- Qui ai-je tué pour accéder à ma transformation ?

Je serais curieux de connaître ta réponse. Penseras-tu à un ennemi ? A mon ancien gardien ? A un membre de ma famille ? Beaucoup de choix, une seule bonne réponse. Voyons avoir si tu sauras me déchiffrer aussi facilement que je suis parvenu à le faire avec toi.

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MessageSujet: Re: La beauté de l'art   La beauté de l'art I_icon_minitimeVen 17 Fév - 11:24



La beauté de l'art

Je ne comprenais pas. Comment j’avais pu atterrir face à cet homme ? Comment pouvais-je être encore en vie quand Marion… Je suis tellement désolée Marion, tu voulais juste me permettre de m’amuser, de découvrir cette ville, de penser à autre chose… Et maintenant, tu es morte. Morte… J’ai du mal à croire ce mot. C’est quelque chose qui n’est sensé arriver qu’aux autres alors pourquoi est-ce arrivée ce soir ? Pourquoi est-ce qu’il t’a volé ta vie ? Ton sourire ? Et pourquoi ne me tue-t-il pas dès maintenant ? L’attente est pire que tout. Je ne peux pas m’empêcher d’imaginer. De créer un avenir qui est de plus en plus catastrophique.

J’avais beau regardé cet homme, je ne voyais qu’un ensemble de chose qui me faisait me tenir sur mes gardes. Il avait le physique d’une statue, un être d’une beauté marmoréenne et presque délicate. Mais en même temps, son corps transporté de l’arrogance et de la force. Et il n’était pas le genre d’être qu’on pouvait négliger. Mais il me glaçait le sang, également. Je ressentais la froideur de son inhumanité, surtout dernièrement. Son amusement pervers à voir ma peur et ma douleur. Je n’arrivais pas à calmer totalement les battements de mon cœur, ce que je ressentais, même si j’étais plus calme et lucide qu’au départ.

Finalement, je tente, après qu’il m’est fait sa demande. J’ai bien une idée en tête mais conviendra-t-elle à un être tel que lui ? Aussi inhumain ? Ce n’est pas comme si j’avais le choix. Je me dis qu’à chaque minute de gagné, le soleil se rapproche et un humain peut être épargné. C’est la seule chose qui m’empêche de céder à la panique et de tenter de m’enfuir, peu importe les moyens. Je joue avec mon bijou, machinalement, lui posant la question et je vois son regard perçant posé sur moi. Il analyse et il fait le choix de me répondre directement, sans user de ses questions. Dommage, il aurait vu le trouble de ma question, sinon. Il a voulu aller trop vite, mais au moins ai-je maintenant une monnaie d’échange. Car il a l’air assez arrogant pour être certain de gagner cette partie. Ce que je n’apprécie pas forcément, car je suis certaine que ses malus seront… contre mon sens moral.

« Deux malus ? Je pense que vous avez voulu aller trop vite, Monsieur. »

Ma voix est douce mais faible. Je ne me sens pas de montrer un signe de triomphe devant lui, car il serait capable de juste me tordre le cou. Je préfère le laisser dans l’indécision. Mais pourquoi pas. Je plante mes yeux dans les siens et je vois comme une tourmente à l’intérieur. Non pas quelque chose qui le ronge, mais quelque chose qui remonte avec ce souvenir. Avec le souvenir de cette question. Il n’y aurait pas toutes ses émotions dans son cœur si c’était un être qu’il ne connaissait pas. C’était un être envers qui il ressentait quelque chose. De la haine ? De l’amour ? Je ne sais pas. Peut-être les deux.

« Vous le connaissiez. Ou la connaissiez. Non, je dirais un homme. Je suis certaine que votre première nature n’était pas aussi froide que ce que vous êtes maintenant, vous n’auriez pas commencé par une femme, sans compter que vous êtes vieux et les femmes ne survivaient guère longtemps dans le passé. Etait-ce un membre de votre famille ? »

Pour moi, il n’y a qu’avec cette solution que cet homme ait pu retenir son visage même après des siècles. Car il a l’air d’avoir traversé bien des âges. Je vois une lueur s’allumer dans son regard avant qu’il ne hoche la tête. Très bien, j’avais raison. Qui était-ce maintenant ? Un cousin ? Un frère ? Un père ? Les choix sont multiples. Mais encore une fois, tout est une question de mémoire, après bien des années, il n’y a que peu de monde dont je pense qu’on puisse se rappeler. Je lui pose une deuxième question, lui demandant si c’est son père. Je vois une lueur s’embraser dans son regard avant qu’il ne me réponde par la négative…

« Alors dans ce cas, on dirait que les frères sont à l’honneur, ce soir. Et je vais vous dire pourquoi vous avez été trop vite, tout à l’heure. Je vous ai demandé de me dire qui m’a offert ce collier. Personne ne me l’a offert, je l’ai pris, dans la chambre de mon frère après sa disparition. Il n’a pas été offert, il a été… Volé. Je suppose qu’on peut utiliser ce terme. Vous auriez du me poser vos questions. »

Même si je garde ma voix douce et que je me tourne vers le bord du toit, je ne doute pas que sa réaction puisse être… Presque bipolaire. Soit il sera amusé par ce revirement… Soit il s’énervera. Et dans ce cas, je crois que je préférerais encore sauter que de rester avec lui. Je sens un frisson parcourir mon corps au fur et à mesure que le silence devient pesant. Il est temps de statuer, monsieur le strigoï. Que faisons-nous, maintenant ?
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