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 Je suis là

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MessageSujet: Je suis là   Je suis là I_icon_minitimeMar 20 Sep - 20:59

Je suis là

Irys & Dante


Je te retrouverai toujours, petite soeur.
Je t’ai retrouvé, Irys. J’ai enfin rattrapé le temps que tu avais pris d’avance sur moi et maintenant je ne compte plus le reperdre. Pourquoi Missoula ma sœur ? Tu sais que cette ville est dangereuse, toi qui d’habitude est bien plus peureuse, je n’arrive pas à trouver la stratégie dans ton choix. Mais ce n’est pas grave Irys, je suis là maintenant et je peux te protéger, des strigoïs comme de tous les autres. J’attends que la nuit tombe pour sortir de cette vieille usine abandonnée, l’odeur et le confort n’y sont pas, mais je n’ai pas vraiment eu le temps de me prendre un appartement avant que les rayons du soleil ne se lèvent. Maintenant il est temps de retrouver sa piste. Je connais ton odeur par cœur ma sœur, ce ne sera pas bien compliqué de te trouver dans cette petite ville. Enfin, plus grande que je ne le croyais apparemment puisqu’il me faut plusieurs heures avant d’enfin te mettre la main dessus.

Que fais-tu dehors toute seule à une heure si tardive ? Ne t’en fais pas, je ne suis pas papa, je ne te gronderais pas, mais tout de même tu devrais faire attention, surtout quand tu ne connais pas le quartier. N’as-tu donc pas repéré le regard de ces deux humains sur toi ? Moi je ne les ai pas manqués, ils éveillent ma colère. Je reste dans l’ombre pour l’instant alors que je les vois s’approcher d’elle. Je veux savoir comment elle va réagir, si elle est capable de s’en sortir sans moi. Sauf qu’Irys est encore une fois perdue dans sa bulle, maintenant elle ne peut plus prendre la fuite, obligée de se battre, mais aux dernières nouvelles, Irys ne sait pas se battre. Les deux hommes la bousculent et l’abordent avec leur regard de pervers, l’un d’entre eux pose même sa main sur elle. Je ne resterais pas dans l’ombre plus longtemps.

La seconde suivante on entend un craquement puis un hurlement. Celui qui avait sa main sur elle se retrouve avec le bras complètement retourné, de quoi le faire réfléchir à deux fois avant de toucher quelqu’un sans son autorisation. Quoi que non, il n’aura pas le temps de réfléchir finalement. J’éclate son crâne contre le mur d’à côté, un seul coup suffit. Parfois ma nouvelle force de strigoï me surprend encore. L’autre type tente de prendre la fuite par peur mais je le rattrape à temps et le soulève par le col avant de l’envoyer au sol, juste devant Irys, apeurée. Tu n’as plus à avoir peur ma sœur, je suis venue pour toi, pour te sauver de ces hommes. Je plaque mon pied contre le torse de l’homme pour qu’il ne bouge pas alors que je peux enfin plonger mon regard dans les yeux de ma sœur.

- Est-ce que tu vas bien ? Ils n’ont rien eu le temps de te faire n’est-ce pas ? Dis-moi ce que tu veux que je fasse de cet homme Irys, mais dis-toi bien qu’un type comme lui ne mérite pas de vivre.

Seras-tu d’accord avec moi ou seras-tu pour sa survie ? Est-ce que je t’écouterais si tu me demandais de ne pas le tuer ? Je ne sais pas. Ce n’est pas sûr, nous verrons bien selon ta réponse, à condition que tu m’en fournisses une. Pourquoi restes-tu silencieuse Irys ? Est-ce qu’ils t’ont fait si peur que ça ? Dis-le moi et je torturais cet homme avant de le tuer. Parle-moi Irys, c’est tout ce que je te demande depuis des années. Je contrains l’humain de rester à sa place en l’hypnotisant alors que je m’éloigne de lui pour venir vers elle et poser une main protectrice et aimante contre sa joue.

- Tu n’as plus à avoir peur Irys, je suis là maintenant, je suis venu pour toi, petite sœur.


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MessageSujet: Re: Je suis là   Je suis là I_icon_minitimeSam 24 Sep - 12:28



Je suis là

Enchaîner, les avions, les cars, les taxis. J’ai vu plus de mondes ces dernières semaines que je n’en ai vu toute ma vie durant. Mais je suis enfin à Missoula, j’ai posé mes valises et je peux me détendre, du moins je crois. Je serais perdue dans une masse anonyme dans cette ville. Il y a tant de gens, tant de mystères, tant d’espèces, que je ne serais qu’un corps parmi tant d’autre, invisible. Je sais le faire, ça, me rendre invisible et je compte bien continuer longtemps. J’ai été prendre contact avec les alchimistes du coin et je peux retrouver mon ancien statut mais pas tout de suite. Pouvoir rester enfermé, à fabriquer de nouvelles formules, c’est mon petit rêve dont je ne compte pas me passer, malgré la tragédie qui touche encore et encore notre famille. Je jette un regard à la seule photo que j’ai apporté dans cet appartement avant de sortir d’ici. Souvenir doux et amer, comme le jus de fruit sur les plaies de mes lèvres. Rien de bien violant, j’ai juste tendance à les mordre un peu trop fort quand je suis stressée.

J’attrape mon sac en bandoulière, celui dans lequel se trouve finalement une bonne part de ma vie, avant de commencer à avancer dans les rues. Je ne sais pas trop ce que je pourrais faire ce soir. Il faut déjà que je trouve de quoi me nourrir et après que je repère la ville. Histoire de ne pas trop me perdre dans le futur.
Est-ce que venir ici était une bonne idée ? Je ne sais pas vraiment. J’ai choisi cette destination sur un petit coup de tête. J’ai vu dans les dossiers de papa que c’est là que maman était venu avant sa mort. Je suppose que venir ici était une façon de leur rendre hommage. A maman, à papa et à celui que j’avais aimé avant qu’il ne devienne un monstre. Je connaissais la théorie. Celle qui voulait que tous les instincts bestiaux soient sublimés par la transformation jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un ersatz de l’ancienne personnalité devant nous… Mais je ne pensais pas que cela été vrai. Je suppose qu’à voir le monde uniquement à travers une fenêtre, on en perdait le sens des couleurs… Je suis aveugle qui a redécouvert les couleurs mais qui est incapable de saisir à quoi elles correspondent. Je n’aime pas cette sensation, j’aurais préféré ne pas en découvrir la teneur de la découverte. Pour cette fois encore, je ne sentais pas d’humeur aventureuse mais je ne me sentais pas non plus une âme de scientifique à la recherche d’un mystère. Non, je voulais juste oublier. Je redevenais la petite fille qui avait perdu sa mère. Et cette fois… Non il fallait que j’arrête de penser à cela.

Il y a trois raisons qui me font reprendre conscience de la réalité. Le fait que je souhaite arrêter de penser à cela. La faim qui fait gronder mon ventre. Et une voix d’homme, un peu pâteuse. Surement un homme saoul.

« Hey m’d’moizelle, un’clope p’t-être ? »

Apprends déjà à parler, grand garçon… Je lui jette à peine un regard avant de sentir une main attraper mon bras. L’autre homme. Je ne peux pas m’empêcher de me tendre. On dit toujours que ce genre de situation arrive aux autres… Mais parfois, on a pas de chance. Et après, on se demande pourquoi je préfère mon foyer. Dans la poche de mon jean, j’ai le canif que m’a offert mon père pour mon précédent anniversaire mais je serais incapable de m’en servir. Je sais qu’ils pourraient retourner la situation contre moi très facilement. Ça m’apprendra à me perdre dans mes pensées. Je jette un regard autour de moi, tentant de trouver une issue. Une porte ouverte que je puisse emprunter. Mais je suis interrompue dans mes pensées par un hurlement. Celui de l’homme qui me tenait. Et quand je lui jette un regard, je ne peux pas retenir mon hoquet de surprise. Ou d’horreur. Je ne sais pas. Son bras… Son bras, ce n’est pas normal. Rien n’est normal. Et après j’aperçois Ses yeux rouges. Et ensuite son visage. Non, il n’a pas pu me retrouver ici. Il était sensé resté en Europe. Pourquoi ? Puis je ne vois plus que le sang et des morceaux de… Cervelles ? Non, non et non. Je dois rêver. Oui, je rêve, je ne suis jamais sortie de chez moi. Ça ne sert à rien de parler ou de fuir, ceci n’est pas réel ! Rien ne l’est. Mon ex-frère ne me demande pas comment je vais ni si je souhaite tuer un homme. Dante n’aurait jamais fait ça. Il aurait assommé l’homme puis appeler la police avant de me prendre dans ses bras. L’homme qui est face à moi… ? Il n’a plus d’homme que le nom. Ce n’est pas mon frère. C’est une chimère, ce n’est pas réel.

Sauf que Dante s’approche et que je sens le contact de sa main contre ma joue. Comment puis-je sentir ce contact si ce n’est pas la réalité ? Comment ? Ce n’est pas possible… Je crois qu’il y a une digue qui se rompt en moi. Surement l’état de choque comme disent les autres. Parce que d’un coup, la réalité me tombe dessus. Mon frère est un monstre. Qui vient de tuer d’autres êtres qui étaient peut-être des monstres… Et qui maintenant me dis qu’il est venu pour moi ? Est-ce qu’il peut y avoir pire cauchemars ? Je me crois prête à hurler mais il y a seulement un gémissement essoufflée qui m’échappe. Je suis dans un cauchemar éveillé. Et je croise enfin, réellement, le regard de celui qui a partagé si longtemps ma vie. Je recule, un peu. Autant que je le peux dans cette ruelle.

« Tu n’es pas réel. Rien de tout cela n’est réel. Je dois avoir pris quelque chose. »

Dernièrement, j’utilise des somnifères pour dormir. Peut être que j’ai augmenté la dose sans m’en rendre compte et que c’est pour ça que je n’arrive pas à me réveiller ? Cette explication calme une partie de mon angoisse et je respire un peu mieux, permettant aux points noirs dans mon champ de vision de disparaître. Entre la faim et le choc, je crois avoir été à deux doigts de m’évanouir. Mais je tiendrais, jusqu’à mon réveil. Oui, je tiendrais. Ou je m’effondrerais en hurlant et je veux pouvoir affronter mon Frère/chimère.

« Pourquoi est-ce que tu me poursuis ? Laisses-moi partir. »
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MessageSujet: Re: Je suis là   Je suis là I_icon_minitimeSam 8 Oct - 16:28

Je suis là

Irys & Dante


Je te retrouverai toujours, petite soeur.
Je suis là ma sœur, tu n’as plus à avoir peur. Je suis là pour toi. J’ignore pourquoi tu m’as fuie ces derniers mois, que t’ai-je fait au juste pour mériter ça ? Tu as de la chance d’être toi, autrement je ne t’aurais probablement pas recherché pour être à tes côtés et te protéger. Maintenant que je t’ai retrouvé Irys, je ne te laisserais pas repartir. Tu comprends, s’il t’arrivait quelque chose j’en mourrais, et toi et moi avons encore toute la vie devant nous. Ne me regarde pas comme un monstre ma sœur, je suis toujours le même, c’est moi, Dante, avec simplement plus de force et de rapidité. Bon et une envie régulière de sang également, mais ça je n’y peux rien. Tu sais, je n’ai pas demandé à devenir ce strigoï Irys, tu devrais le savoir étant donné que j’apportais mon aide à leur perte autrefois. Aurais-tu préféré me voir mort plutôt qu’ainsi ? La perte de maman t’a déjà anéantie, je ne veux pas que la mienne te détruise davantage. Quant à papa ? Et bien il n’avait qu’à se mêler de ses affaires.

Ces types-là aussi ce sont mêlés de ce qui ne les regarde pas, il n’en reste plus qu’un maintenant et bientôt il n’y aura plus que nous pour pouvoir témoigner de la scène. A moins que tu ne veuilles pas que je le tue ? Pourquoi voudrais-tu l’épargner alors qu’on sait tous les deux les idées salaces qu’il avait derrière la tête ? Non, il ne mérite pas de vivre. Plutôt que de penser à sa mort, tu devrais penser à toutes ces femmes qui ne se feront pas violer grâce à moi. J’ai l’impression que tu me vois comme le diable en personne alors qu’on sait tous les deux que je n’ai jamais eus de mauvais fond, n’est-ce pas ? C’est étrange, mais parfois j’ai l’impression de n’être qu’un inconnu à tes yeux et s’en est vexant puisque je te connais par cœur. Ses yeux osent enfin affronter les miens alors que je suis devant elle, attendant de savoir comment elle va, tentant de la réconforter. Sauf que je lis encore plus de peur dans son regard. Elle recule, rompt mon contact, et sa voix est tremblante lorsqu’elle prend la parole. Cette fois c’est une certitude, Irys a peur de moi.

- C’est réel Irys, je suis bien là. Je suis là pour toi.

Peut-être que le fait de le lui répéter lui fera prendre réellement conscience qu’il ne s’agit pas d’un rêve, ou sûrement d’un cauchemar il faut croire. Elle semble pourtant se calmer, un peu du moins. En tous sa voix n’est plus aussi tremblante lorsqu’elle me demande pourquoi est-ce que je la poursuis. Je n’aurais pas employé ce mot Irys, mais après tout peut-être que c’est du pareil au même. En revanche j’ignore pourquoi est-ce que tu veux que je m’en aille. N’es-tu pas heureuse de me retrouver ? Notre famille de nouveau réunis, toi et moi contre le reste du monde, ça a toujours été notre rêve, ou peut-être juste le mien. Je ne me rapproche pas d’elle davantage, je ne supporterais pas lire du dégoût dans son regard, alors je préfère lui laisser son espace.

- Pourquoi me détestes-tu Irys ? On est une famille, on représente un tout l’un pour l’autre. Je ne peux pas te laisser partir toute seule, je dois garder un œil sur toi, tu comprends, c’est mon rôle de frère de m’assurer de ta protection.

Et c’est ce que je fais encore ce soir, je te protège de ces mécréants qui ont osé poser leurs yeux et leurs mains sur toi. Je te protègerais de tous ceux qui auront de mauvaises idées à ton égard, de tous ceux qui te voudront du mal, des hommes comme des femmes. Je peux te promettre de ne pas empiéter sur ta vie privée Irys, mais ne me demande pas de te laisser te battre seule contre ce monde alors que tu es encore bien trop fragile. Je ne laisserais personne te faire du mal. Je ne partirais pas tant qu’il y aura un risque pour toi. Toujours debout à ma place, mon regard ne quitte pas le sien alors que je reprends la parole.

- Pardonne-moi si je t’ai fait peur, je ne contrôle pas encore très bien mes émotions... Ni ma nouvelle force.


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MessageSujet: Re: Je suis là   Je suis là I_icon_minitimeSam 29 Oct - 23:25



Je suis là

Une simple question, une colle mathématique, pour celui qui veut s’y frotter. Je demande, parmi les milliers d’être sur cette planète, combien y a-t-il d’âmes noires ? Plus encore, quelles sont les chances que je rencontre deux êtres qui se sont manifestement dis que leurs mauvaises actions seraient pour ce soir ? Les chances sont si faibles, si minces… Et maintenant, quelles sont les chances que quelqu’un de mon passé réapparaisse pour mettre ses hommes en déroute ? Les chances sont fines, n’est-ce pas ? A peine plus qu’une hypothèse couchée parmi des milliards d’autres. A partir de cet instant, il est normal que je suppose être dans un rêve, être dans un conte dont on commence à écrire l’histoire. Quelle sera sa fin ? Je ne sais pas. Mais je sais, je suppose, que je me réveillerais. Malgré les propos de Dante, qui m’annonce qu’il est réellement présent et qu’il est là pour moi, j’arrive à gérer mes sentiments. Mon frère… Mon frère n’est plus. Mais son fantôme me poursuit, pour un temps encore. Mais il se lassera, n’est-ce pas ? Quand on a l’éternité, on ne peut pas vivre éternellement dans le passé. On finit par passer à autre chose. Il passera forcément à autre chose. Et vite, ça serait bien. Je fuis déjà mon passé, je ne tiens pas à ce qu’il me retrouve une fois encore…

Je ne peux pas m’empêcher, maintenant que les règles sont fixées et que je sais être dans un rêve, de lui demander pourquoi il me pourchasse. Après tout, je ne risque rien, si je suis dans un rêve. Certes, j’ai eu un peu de mal à contrôler le déroulement de mon rêve ce soir… Mais après tout, rêver de son frère, dans un mélange entre le monstre qu’il est devenu et son raisonnement de frère aimant, le tout dans une situation étrange… Ce n’est pas si étrange, à y repenser. Il y en a bien qui rêve de finir dans le pays des Schtroumpfs. Je trouve que je ne m’en sors pas trop mal. Je tente de ne pas prêter attention à ses mots, quand il me dit qu’il est bien réel. Tu sais, je pense qu’une apparition dans mes rêves auraient dit la même chose. C’est bien la preuve que ce n’est pas réel n’est-ce pas ?
Donc, pour retourner dans l’ordre, il me répond à côté. Enfin un peu à côté. C’est pas moi qui suis sensée être à côté de la plaque d’habitude ? Enfin, je ne déteste pas mon frère, je déteste l’ombre qui l’a remplacé. Je déteste le monstre d’instincts qui habite en lui. Je déteste savoir qu’il a perdu la vie et qu’il est revenu hanté. J’en déteste l’idée. Mon frère, si doux avec moi, devenu un monstre qui ôte la vie pour survivre. Est-ce si étonnant que je déteste ce reflet de la réalité ? J’ai appris la saveur de la haine et le goût de l’amertume avec ta mort. Mais ça n’a jamais été Dante que je hais, jamais. Quand à cette histoire de grand frère… Je suppose que les souvenirs perdurent, malgré les instincts qui prédominent. Enfin, ça serait l’explication si on était dans la réalité. Mais vu qu’on est dans mon rêve, bizarre mais mon rêve tout de même, tout va bien. Je ne fais qu’entendre ce que je veux entendre… Même si je ne comprends pas pourquoi mon subconscient voudrait discuter avec mon frère en mode bizarre…

« Tu n’es plus le même Dante, tu ne devrais même pas éprouver le besoin de continuer un rôle qui n’existera plus dans un siècle. »

Est-ce que tu survivras longtemps après ma mort ? Est-ce que je vivrais même un siècle ? Pas sûre… Mais après tout, je n’ai rien à perdre dans la mort, tout comme je n’ai rien à gagner en celle-ci. Mais l’ombre de mon frère, est-ce qu’elle survivra à travers les siècles ? Est-ce que la mort libérerait Dante de ses instincts bestiaux ? Je ne sais pas. Je veux croire qu’il y a encore un espoir pour mon frère mais même en rêve, je n’oserais pas aller jusqu’au bout de mes hypothèses.
Il faut croire que je me suis perdue dans mon monde car j’entends la voix de Dante comme dans un tunnel, il me faut quelques secondes pour comprendre qu’il s’adresse à moi, puis pour me rappeler de ses propos pour en déchiffrer le sens. Heureusement que j’ai une bonne mémoire, malgré ma tête en l’air… Enfin, il s’est… Excusé ? Des excuses ? Depuis quand les monstres chimériques s’excusent ? C’est mon Dante qui aurait fait cela, même si lui ne m’aurait jamais fait peur. Donc ça ne serait jamais arrivé. Tout cela commence à devenir bien trop compliqué pour moi. Je croise son regard un instant avant de m’en détourner. Rouges. Rubis. Ecarlates. Anormales. Je voulais retrouver son beau regard sombre, celui de mon frère… Pas celui qui contenait les fantômes du passé.

« Ta simple présence suffit… »

Je m’arrête, ne pouvant pas continuer à parler. Oui, ta simple présence suffit pour me faire peur. Tu es un rappel constant du souvenir de papa, de papa démembré. Un souvenir constant de l’horreur de ce monde. Un souvenir constant d’un bonheur résolu. Tes prunelles me font peur. Ta pâleur me fait peur. Cette beauté anormale sur tes traits figés me fait peur. Tout ce qui me rappelle la réalité me fait peur. Réalité ou rêve ? Je commence de nouveau à me poser la question. Cette conversation est bien trop sérieuse, même pour mon cerveau surchauffé. J’ai du mal à imaginer que j’ai pu rêver cela. Enfin… Je ne veux pas penser à l’autre explication, surtout quand mes yeux se posent de nouveau sur l’homme… Pas très vivant. Je détourne les yeux, respirant profondément pour endiguer la panique. Il faut que je sorte de cette ruelle. Peut être qu’à la lueur des lampions, la réalité me reviendra. Oui, ça doit être ça. Comme on le dit souvent, la lumière révèle tout. Et peut être que les points noirs devant mes yeux disparaîtront. Enfin pour ça, faudrait que je respire profondément aussi je suppose. Ouais, mon corps m’échappe. Ça doit pas être un rêve. Et y penser m’entraîne dans un cercle vicieux : réaliser que ce n’est pas un rêve m’amène à suffoquer et suffoquer me fait réaliser que je suis dans la réalité. Cercle vicieux, vicieux cercle… Dans un coin de ma tête, les mots « crise de panique » résonnent comme un gong. Des crises qui ont marqués ma vie mais j’aurais préféré en éviter une ce soir.

« J’y vais. »

Je m’étonne d’avoir réussi à amasser assez de souffle pour parler, tout comme je suis étonnée de réussir à me mouvoir malgré mes muscles presque entièrement tétanisée. Mais même mon corps sait que c’est la vision de Dante et de ses deux hommes qui induisent la crise alors mieux vaut que je file. Jusqu’à ce que cela aille mieux. Et jusqu’à ce que je sois prête à affronter mon frère, soit… Euh jamais. Oui, ça me paraît être la bonne réponse ça.
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MessageSujet: Re: Je suis là   Je suis là I_icon_minitimeJeu 24 Nov - 19:38

Je suis là

Irys & Dante


Je te retrouverai toujours, petite soeur.
Reviens à la réalité ma sœur, je suis bien là, devant toi. Je suis bien revenu pour toi. Tu as besoin de moi ne le nie pas, la situation dans laquelle je viens de te tirer le prouver bien assez. Alors pourquoi me repousser ? J’ai besoin de toi, ne me dis pas que l’inverse est faux. Je suis venu pour toi Irys, pour te protéger, pour poursuivre mon rôle de grand frère. Maintenant que je suis devenu plus fort et plus rapide, j’arriverais d’autant mieux à jouer ce rôle. Qu’en penses-tu ? On dirait que l’idée ne t’enchante pas et c’est un nouveau coup de massue que tu abats sur moi. Un rôle qui n’existera plus... Qu’en sais-tu Irys ? Peut-être que toi aussi, tu franchiras le cap, peut-être alors qu’on pourra continuer de jouer ces rôles des siècles durant. Ne le voudrais-tu pas ? Je n’en ai pas l’impression.

- Il pourrait perdurer, si tu devenais comme moi.

Je ne te cacherais pas mes pensées Irys, je ne te mentirais pas sur mes volontés. Evidemment je ne te forcerais jamais à quoi que ce soit, tu le sais, n’est-ce pas ? Mais au moins je veux que tu le saches. Je veux que tu comprennes qu’il n’y a finalement rien de mal à être strigoï, au moins on est vivant, on devient même immortel. N’en as-tu pas envie ? D’avoir la vie éternelle ? De choisir à quel moment tu choisiras de mettre un terme à ta vie, peut-être par lassitude, mais au moins tu auras eu le temps de vivre et de découvrir tout ce qui t’intéressait. On a jamais le temps de faire grand-chose dans une vie, alors pense un peu à toutes les opportunités que t’offrirait la vie de strigoï.

Sauf que tu reprends la parole et même si tu t’arrêtes avant d’arriver au bout de ta phrase, je comprends parfaitement ce que tu avais l’intention de dire. Ma présence suffit donc à te faire peur. Je recule d’un pas, même si tu ne le remarques peut-être pas. Tu ne dois pas non plus remarquer que tu m’as blessé. Il n’y a que toi, pour parvenir à me faire réellement du mal. Je ne réagis pas vraiment, je réfléchis, je ne sais pas quoi répondre à cette phrase interrompue. Puis finalement elle me dit qu’elle s’en va et s'éloigne. Alors c’est tout ce à quoi j’ai le droit ? Non, je refuse que ça se passe comme ça, je refuse de te laisser partir ainsi. J’use de ma rapidité de strigoï pour apparaître devant elle et lui barrer la route.

- Dis-moi Irys, aurais-tu préféré me savoir mort plutôt qu’ainsi ?

Réponds à cette question. Est-ce que ma mort te paraît mieux que mon retour en tant que strigoï ? Au fond je ne pense pas avoir besoin de te l’entendre dire pour savoir qu’elle sera ta réponse. Oui, tu aurais préféré ma mort, c’est une évidence. Je sors alors une arme, emballée dans un tissu, un pieu en argent. Je le garde sur moi en général, au cas où je tomberais sur un strigoï qui voudrait ma mort. Toujours avoir de quoi se défendre contre toutes les espèces. Je pose l’arme entre les mains d’Irys, la forçant presque à l’attraper.

- Si tu ne veux vraiment plus de moi dans ta vie alors fais-le. Fais-moi disparaître.

J’écarte les bras, lui montrant que je ne me défendrais pas. Est-ce le cas ? Non, je ne la laisserais pas me tuer, mais j’ai besoin qu’elle le croit pour avoir une véritable réaction de sa part. Alors Irys, que décideras-tu ? Serais-tu prête à me tuer de tes propres mains pour être libéré de mon fantôme ? Ou préfères-tu me savoir vivant, même en tant que monstre ?

- Je refuse de continuer si tu n’es pas avec moi, alors choisis.

C’est maintenant ou jamais ma très chère sœur et je compte sur toi pour ne pas me décevoir. S’il te plaît, choisis-moi plutôt que de m’abattre. Plus que jamais ce soir je me mets à redouter son choix.


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