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 Qui sommes-nous vraiment ?

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MessageSujet: Qui sommes-nous vraiment ?   Qui sommes-nous vraiment ? I_icon_minitimeJeu 16 Juin - 20:50


Qui sommes-nous vraiment ?
Peter & Kahlan

Le monde perçu est-il le monde réel ? Allons ne fuyez pas déjà, je trouve que cette question est un bon sujet philosophique pour débuter. Je pourrais débattre des heures de ce sujet, à parler de perception et d’illusion, de sensation et d’imagination, du vrai et du faux. Par exemple, est-ce que ce dhampir face à moi est réel ? Je dirais que oui, après tout je le vois, je le sens, je l’entends. Tous mes sens sont en éveil face à lui, alors que s’il n’était pas réel, il n’y aurait que mon imagination qui tournerait. L’autre possibilité est que mon subconscient éveil mes sens, mais ne partons pas trop loin, je n’ai pas envie de vous perdre avant la fin. Ce qu’il y a de plus intéressant finalement est cette douleur. Est-ce que les coups de ce dhampir me font mal ? La douleur est présente mais pourtant elle me fait du bien. Qu’est-ce qui est vrai là-dedans ? La douleur ou la sensation de béatitude ? Peut-être les deux, peut-être aucune. Finalement la philosophie dépend uniquement du point de vue.

- Il frappe, il craque et il m’assaille, ô vile humain qui bientôt succombera à ses propres ténèbres. Tu tombes, tu hurles mais tu restes là, impossible d’échapper à ton trépas.

- Tu vas la fermer ?!


Il enfonce un peu plus son pieu dans mon ventre, ce qui n’a pour effet que d’étirer le sourire sur mes lèvres. C’est amusant, c’est lui qui a le dessus physiquement mais moi qui l’ai mentalement et finalement c’est ce qu’il y a de plus important. Je me mets à rire doucement, comme une fille qui vient de recevoir sa dose de shoot, c’est un peu mon cas avec la douleur.

- Il tremble, ô petit enfant effrayé par les malheurs. Il croit que le monde est à ses pieds mais au final il sera le seul enterré. Fuis tant qu’il est encore temps, car bientôt tu seras piégé dans le feu du volcan.

Je crois que mes menaces lui font peur, car je le vois hésiter quelques secondes avant de finalement me laisser là avec son pieu enfoncé dans l’estomac et partir en courant. Mon sourire s’étire un peu plus. Je pose mes deux mains autour du pieu d’argent, appréciant cette douce brûlure, mais je le retire néanmoins de mon corps pour le laisser tomber à mes pieds. Déjà mes blessures se referment, trop vite pour que j’en profite, tant pis. J’arrive telle une ombre, ou une fusée, près du dhampir et le fait tomber au sol en lui faisant perdre l’équilibre. Il se met immédiatement dos au sol en position de défense, prêt à contre-attaquer mais je ne suis pas encore là. J’apparais finalement à quelques pas de lui et je vois son regard apeuré se poser sur moi. C’est facile de repérer les dhampirs apprentis, les plus expérimentés ont rarement cette expression de peur sur le visage et ils n’abandonnent jamais un combat.

- La peur l’empêche de bouger, sa gorge est complètement nouée, il aimerait pouvoir pleurer mais il ne pourra que hurler.

- Approche qu’on en finisse !

- Impatient sont les vivants, mais comme toujours je mettrais un terme à leur tourment.


Et sur ces derniers mots je lui fonce dessus, n’essayant même pas d’esquiver cet autre pieu qu’il tient entre les mains. J’aurais pu le désarmer, ne pas être blessée, mais avec la sensation de cette douleur, je profite plus pleinement de mon repas. J’aspire mon sang dans sa gorge, resserrant de plus en plus ma prise autour de lui jusqu’à ce que je le sente faillir. Il n’est pas encore mort mais je sens déjà la présence d’une autre personne tout près. Je relève mon visage, mes crocs dehors, prêtes à faire face à un possible obstacle. J’aperçois alors cet autre strigoï qui me fixe un peu plus loin. Que veux-tu au juste ? Ce dhampir est presque mort, il n’y aurait plus grand-chose à partager. Sa présence m’intrigue. Je me relève, laissant le corps du dhampir par terre et retirant une fois de plus ce pieu de mon corps, mais le gardant toujours fermement dans ma main. Vais-je devoir l’utiliser contre toi ? J’imagine que les prochaines minutes nous le diront.

- C’est étrange... Tu es un strigoï et pourtant j’ai l’impression que c’est un masque. Encore ce jeu de réel et de perception, parfois je ne le comprends pas vraiment. Que viens-tu faire ici ?

acidbrain
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MessageSujet: Re: Qui sommes-nous vraiment ?   Qui sommes-nous vraiment ? I_icon_minitimeJeu 16 Juin - 22:47

Qui sommes-nous vraiment ?
Kahlan & Peter

Une mission. Il faut que je considère le tout comme une mission en plusieurs étapes. Je ne m’infiltre dans les environs proches des autres Strigoïs que pour une mission en plusieurs étapes. C’est ce que je dois me répéter pour tenir car après tout… C’est ce que je dois faire. Mais pourtant, j’ai juste envie de faire demi-tour en claquant la porte. Ces hommes sont des monstres mais même les humains peuvent être monstrueux. Ma mission est de protéger l’humanité mais est-ce que cela signifie que je dois souiller les habitations de ces êtres ? Est-ce que je dois briser ces êtres avant leurs morts en leur faisant prendre en compte le fait qu’ils ont fait confiances à la mauvaise personne ? J’observe leurs yeux morts, hanté par cette haine et cette douleur et je me rends compte que je ne suis pas mieux qu’eux, je suis peut-être même pire. J’agis en pensant le faire pour une bonne cause mais n’est-ce pas ce qu’ils pensent également ? Ils croient également agir avec une bonne raison, en respectant la chaîne alimentaire… Mais je leur ai ôté la vie, car j’ai été plus fort et plus fourbe qu’eux… Pour cette fois.

Je chasse mes remords de ma tête, je prends le temps de faire le tri, assis sur le fauteuil, face à leurs cadavres. 300 ans et 25 ans. Leurs âges… Et avec ma fourberie, j’ai su appuyer là où ça fait mal pour tuer le plus vieux grâce au plus vulnérable. Non, je dois arrêter de penser à cela. Je vois un peu trop ces êtres comme des êtres ressentant des sentiments mais ce n’est pas forcément le cas. Ils ne ressentent pas tous des émotions et je ne peux pas me permettre de laisser le doute fausser mon jugement.
Je rassemble les preuves, prends les photos et récupère mon matériel. Pas de snipper ce soir, juste des lames bien aiguisés et un pieu. Aucune trace grâce à mes gants et des vêtements que je compte bien brûlés en rentrant. Tout comme je brûle cette maison au moment de partir. La maison est légèrement éloigné de la ville alors je sais que toutes les preuves que j’aurais pu oublier auront brûlés avant que les pompiers n’interviennent.

Je n’utilise pas de voiture, me déplaçant à pied et sans trop me presser, la nuit avait à peine commencé quand j’ai effectué ma mission et elle n’est guère plus avancée en ce moment. J’ai le temps de traverser une part de la ville jusqu’au motel où je loge. Tout du moins, c’est mon intention avant que l’odeur de sang ne me détourne. Je continuerais bien mon chemin mais l’action est pile sur ma trajectoire et avant même que je ne le réalise, mes pas m’ont déjà menés au lieu où tout se déroule. J’y vois une femme, penché sur un mortel et lui tirant son sang, sans se soucier du pieu présent dans son corps. Consœur ou ennemi ? C’est toujours la question que je me pose face à un Strigoï. Pourrais-je tomber sur un allié ou serait-ce une cible de plus ? Devrais-je la tuer car elle tentera de découvrir mes secrets ? Ou juste l’ignorer ? Pouvais-je même l’ignorer ? En tout cas, pas ce soir car elle relève les yeux sur moi. Je m’assure de garder une posture nonchalante même si je me mets d’autant plus sur mes gardes. Qu’elle ne voit pas la pointe de dégoût que je ressens à la voir se nourrir ainsi. La pointe de fascination également malheureusement. Je ne comprenais pas mais mon instinct comprenait tout lui…

Elle prend la parole, me permettant de me concentrer de nouveau sur elle. Je ne suis pas le seul sur mes gardes. Pire, elle a une arme en main, contrairement à moi. Et même si je pouvais prendre une arme également, je ne le ferais pas. Pas si cette rencontre pouvait se régler un minimum pacifiquement. Je préférerais éviter de laisser trop de cadavres derrière moi en une nuit…
Je finis par me reconcentrer sur ses mots et par les comprendre. Un masque ? Pas vraiment. J’assume le fait d’être un monstre, je n’agis cependant pas ainsi… Du moins je l’espère. Alors est-ce un masque ? Non pas vraiment mais à quoi cela servirait de débattre là-dessus de toute façon ?

« Je rentrais simplement chez moi, il se trouve que tu es sur ma route. Tout comme ton repas. Pourquoi ne l’as-tu pas tué ? N’est-ce pas ce que vous faites tous, après tout ? »

Donnais-je trop d’indice en me dissociant de vos habitudes de chasse ? Peut-être mais je n’ai aucune honte à avouer me nourrir de poches de sang. Je préfère que les limites soient clairement fixer, pour les quelques Strigoïs que je me dois de fréquenter sans pouvoir les tuer immédiatement. Je ne me lancerais pas dans une chasse avec eux. Je ne me lancerais pas dans une chasse avec elle non plus. Mes yeux finissent par se fixer sur sa main tenant cette arme. Je sais qu’elle est en argent, ce qui m’étonne, c’est qu’elle la tienne depuis tout ce temps. Certes, je me promène avec des armes en argent également mais il y a toujours quelque chose, un bout de tissu, qui empêche à ma peau d’être en contact direct… Et même si je sais y résister quelques secondes, je ne le ferais pas aussi longtemps qu’elle. Pourquoi est-ce que j’avais cette étrange impression que même parmi les monstres, cette femme sortait de l’ordinaire ?

« Je ne m’approcherais pas alors tu peux lâcher ton arme avant toute ta main ne soit brûlée par l’argent… »
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MessageSujet: Re: Qui sommes-nous vraiment ?   Qui sommes-nous vraiment ? I_icon_minitimeJeu 16 Juin - 22:48


Qui sommes-nous vraiment ?
Peter & Kahlan

Il a éveillé ma soif, il a éveillé la chasseuse. Je n’avais pas demandé à ce dhampir de m’attaquer, c’est lui qui l’a voulu. Ce fou s’est tout bonnement jeté sans la gueule du loup, je n’ai fait que gagner la bataille. Il est parfois difficile de savoir qui est la proie et le chasseur, ce dhampir ne sera pas parvenu à faire la différence. Il pensait emporter la bête mais c’est finalement lui qui fera office de repas du soir. Je ne connais même pas son nom, mais est-ce que ça a vraiment de l’importance ? Il ne m’a pas demandé le mien avant de me planter son pieu dans le corps, dommage pour lui qu’il ait mal visé, cette erreur lui coûtera la vie. Je lui laisse croire jusqu’au dernier moment qu’il contrôle la situation, je fonce même tout droit vers son pieu. Il pense qu’il va l’emporter grâce à cette blessure, il se trompe bien. La douleur ne rajoute qu’un peu plus d’extase à la morsure que je lui inflige, à la mort que je lui offre.

Sauf que mort il ne l’est pas encore même si ça ne saurait tarder, mais je n’aime pas être regardé lorsque je prends mon repas et je sens ces yeux posés sur moi. Alors je lâche le corps, me moquant bien d’avoir dîné salement, je n’ai jamais été très civilisée de toute façon. Je retire le pieu de mon ventre et le garde dans ma main, plongeant mon regard dans celui du strigoï. Cet homme est étrange, il semble être comme moi et pourtant il me donne l’impression d’être l’opposé, comme ci faire partie de mon espèce n’était qu’un masque, une tromperie. Je ne comprends pas réellement cette impression, mais elle est bien là et je me fie toujours à ce que je pense, ça m’aura sauvé la vie plus d’une fois. Après un bref instant de silence, il finit par répondre à ma question, disant que je me trouvais juste sur sa route et je vois qu’il ne ment pas. Il me demande alors pourquoi je ne l’ai pas tué, mais ce sont ses derniers mots qui m’interpellent le plus.

- N’es-tu pas comme nous ?

C’est vrai, je n’ai pas répondu à sa question, mais on se fiche bien de savoir pourquoi je ne l’ai pas encore tué, ce dhampir mourra de toute façon, en revanche je n’ai pas pu retenir ma propre question. J’aimerais comprendre ta façon de penser, tu m’as l’air différent et j’ai du mal à lire en toi aussi facilement que les autres. Je veux comprendre pourquoi, savoir ce qui est différent chez toi. Je n’aime pas lorsque les choses m’échappent, surtout si ça peut s’agir d’éléments importants. Il me propose alors de lâcher mon arme avant que ma main ne soit toute brûlée. Je pose mon regard dessus, j’avais presque oublié ce détail, il faut dire que je m’habitue de plus en plus vite à la douleur, alors je la ressens de moins en moins longtemps. J’hésite quelques secondes, mon regard toujours fixé sur ma main qui tient ce pieu, puis je finis tout simplement par l’ouvrir, l’arme tombant à mes pieds, ma guérison s’enclenchant immédiatement. J’ignore si tu es un ennemi ou non, mais de toute façon je saurais être suffisamment rapide pour récupérer cette arme avant que tu ne m’atteignes.

- Voilà, je l’ai lâché, nous verrons si tu tiendras parole.

J’entends alors le dhampir gémir à mes pieds, marmonner des mots incompréhensibles et sa main se met à bouger, comme s’il cherchait une arme ou autre chose. Mon regard quitte le strigoï pour revenir sur ma proie. Je n’ai plus faim maintenant et comme il semblerait que ce strigoï n’ait pas l’intention de le boire, autant l’achever sans perdre de temps. Je ne suis pas du genre à faire souffrir inutilement les autres, je n’y ressens aucun plaisir, les fois où je torture sont uniquement destinées à une cause précise, or là il n’y en a aucune. Alors je me contente de me pencher vers lui et de l’étouffer, il n’a de toute façon pas la force pour riposter et bien vite il finit par ne plus avoir de souffle et les battements de son cœur s’arrêtent. Je lui ferme les yeux avant de me relever et reposer mon regard sur le strigoï qui n’a pas bougé comme il me l’avait promis.

- Maintenant il est mort, son combat est terminé. Quel est le tien au juste ?

acidbrain
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MessageSujet: Re: Qui sommes-nous vraiment ?   Qui sommes-nous vraiment ? I_icon_minitimeJeu 16 Juin - 22:48


Qui sommes-nous vraiment ?
Kahlan & Peter

Sortir d’une mise à mort ne me donne pas envie d’assister à une nouvelle. Mais il semblerait que le choix ne me soit pas donné, pas ce soir. Car mort il y aura forcément. Celui de cet homme ou de l’un de nous deux. Cette Strigoï me regarde mais n’agit pas comme les autres. Elle ne tente pas de m’attaquer ou de me provoquer, tout comme elle n’a pas tué celui qui lui servait de repas. Elle me demande uniquement ce que je fais ici, me disant que je porte un masque. Un masque, ce n’est pas mon impression mais peut-être est-ce celle d’autres personnes, je ne suis pas assez proche des autres êtres pour le savoir. Et je ne compte pas changer ce fait. Surtout si le fait de me fréquenter pendant quelques minutes suffit à révéler des failles dans mon armure.
Donc je préfère répondre uniquement sur le pourquoi suis-je ici, et ma réponse est sincère. Une simple histoire de coïncidence, dont je me serais fort bien passer. Les morts, ça va bien deux minutes, mais être toujours sur mes gardes pouvaient être usant. Pourtant, je prolonge cette rencontre, cherchant à savoir… Savoir pourquoi elle ne l’a pas encore tué. Un mortel, une simple proie pour un Immortel et pourtant, il vit toujours. Alors oui, je ne me retiens pas de poser la question mais elle préfère s’interroger sur mes derniers propos. Je ne suis pas comme vous, c’est exact. Mais tu n’as pas l’air d’être comme les autres également.

« On sort tous du lot à notre façon, j’imagine. »

Tu n’es pas la seule à pouvoir répondre sans vraiment le faire. J’en ai déjà trop dit, pour une personne dont je ne connais pas la nature finalement. Opprimée ou félin cachée ? Lequel des deux es-tu ? Je n’en sais rien et en tant que tel, je ne dirais rien. De toute façon, je suis incapable de faire confiance en un Strigoï, en dehors de mon unité donc la question est réglée. Tu ne sauras jamais tout…
Je remarque qu’elle n’a toujours pas lâché mon arme et je ne peux pas m’empêcher d’en ressentir une légère préoccupation. Je ne devrais pas. C’est certainement une ennemie face à moi mais voilà, tout est dans la possibilité. Et tant que la question est en suspens, je ne pourrais pas rester sans réagir face à la douleur qu’elle doit ressentir et face aux blessures engendrées par l’argent. Je devrais museler cet instinct, j’en ai conscience mais je ne le fais pas assez vite pour retenir mes mots. Je lui promets par là-même de ne pas m’approcher. Bonne ou mauvaise idée ? Je n’en sais rien, je le saurais rapidement. Au moins lâche-t-elle son arme. Elle guérit et en même temps, le danger est légèrement écarté… Tout du moins est-ce ma première pensée. Jusqu’à ce qu’elle retourne son attention sur l’homme à ses pieds, agissant avant que je ne puisse reprendre la parole et l’étouffant. Je contiens difficilement mon geste, mon corps se portant instinctivement vers l’avant. C’est un être humain qui se meurt devant moi. Certes, sa mort me servira car il ne pourra pas m’identifier. Mais je prends cela comme un échec, une vie vient d’être sacrifiée, pour me permettre de continuer à maintenir une comédie qui me ronge. Faire semblant de s’entendre avec mon espèce pour la poignarder dans le dos… N’est-ce pas délicieusement ironique ? Je suis le loup dans la bergerie, le loup déguisé en agneau, le plus envahissant des parasites…

La strigoï effectue un geste qui me surprend, un geste qui m’empêche de la cataloguer comme ennemie, définitivement. Elle prend le temps de fermer les yeux de l’humain, avec une certaine révérence. A croire qu’elle aurait un cœur, un cœur qui manque à tant de monde… Elle reprend la parole mais je prends un certain temps à relever le regard à son intention, écoutant tout de même ses mots. Mon combat ? Voici bien une réponse que tu n’auras jamais, désolé de te décevoir…
Je relève les yeux, les plantant dans les siens en prenant la parole, de nouveau calme et déterminé. Il fallait que j’arrête de laisser mes émotions brouillées mon jugement, j’allais finir par faire des bêtises…

« N’avez-vous donc que des questions pour moi ? Vous avez certainement été bien plus indiscrète que je ne l’ai été. Mon combat, comme vous le dites, c’est ce qu’il pourrait y avoir sous la surface, sous le masque. Et pour une première rencontre, nous ne sommes pas obligés de laisser tomber le masque, qu’en pensez-vous ? »

Je finis ma phrase avec un léger sourire aux lèvres. Peut-être sera-t-elle en désaccord mais je n’en dirais pas plus. Tout comme je ne dirais rien de plus lors d’une deuxième rencontre mais nous n’y sommes pas… Et il est tout à fait possible que notre deuxième rencontre soit sous le joug d’une tuerie. C’est pour cela que j’évite les alliés, parce que je ne sais jamais dans combien de temps je serais obligé de les tuer…
Et je préfère me changer les idées avant que mes pensées ne transparaissent sur mon visage, donc je reprends la parole, pour donner une dernière affirmation.

« Vous êtes étranges, vous avez bien plus de considération pour la vie humaines que la plupart de nos paires… C’est rassurant, de savoir qu’on ne se perd pas tous dans notre vie meurtrière. »

Est-ce ainsi que Nathaniel agit après une mise à mort qu’il ne souhaite pas ? Non, encore une fois, il ne faut pas que je me laisse entraîner par mes pensées. J’aurais tout le temps pour cela. Plus tard, bien plus tard…  
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MessageSujet: Re: Qui sommes-nous vraiment ?   Qui sommes-nous vraiment ? I_icon_minitimeJeu 16 Juin - 22:49


Qui sommes-nous vraiment ?
Peter & Kahlan

Qui es-tu exactement ? Peu de personnes arrivent à autant m’intriguer et pourtant nous avons à peine échangé quelques paroles et regards, mais tu es particulier. J’ai envie de savoir ce qui te différencie des autres, des nôtres, même si tu ne t’identifies apparemment pas à notre espèce. Qu’as-tu de si particulier ? J’ai envie de savoir, de découvrir tes secrets, j’ai toujours aimé ça, jouer les enquêtrices et généralement je suis plutôt douée à ce jeu. Nous verrons combien de temps est-ce que tu parviendras à garder tes secrets avec moi. Tu sembles penser la même chose de moi, que je suis en quelque sorte une femme à part. Peut-être n’as-tu pas tort, mais je n’ai pas vraiment de secret, alors que toi oui, je peux le lire dans ton regard, ton secret fait partis de ton quotidien. Est-ce qu’il te ronge ? A moitié j’ai l’impression, difficile de savoir avec toi, tu caches plutôt bien tes émotions même si quelques fois tu te trahis.

Tu sembles soulagé lorsque je laisse tomber le pieu à mes pieds. Soulagé pour toi ou pour moi ? Je ne sais pas. Je te vois faire un pas en avant lorsque je me baisse près du dhampir pour l’étouffer. Qu’as-tu donc encore ? Inquiétude pour lui ? A moins que tu ne voulais le dévorer ? Je ne pense pas. Encore une fois j’ai du mal à lire en toi malgré toutes ces fois où ton corps semble te trahir, tu as dû être bien entraîné. C’est intriguant de ne pas pouvoir lire en toi comme un livre ouvert, j’ai toujours eu cette facilité avec la plupart de mes rencontres, mais ton livre est verrouillé à double tour, sauf que ton cadenas est fragile et je ferais en sorte de le briser, crois-moi. Une fois que le dhampir nous quitte, je referme doucement ses yeux avant de me redresser, lui posant une nouvelle question, ce qui ne semble pas lui plaire, mais c’est ma seule façon d’en découvrir un peu plus à son sujet. J’esquisse tout de même un sourire face à sa réponse, j’ai toujours aimé les mystères et il semble être un homme avec qui je peux discuter de tout, un homme qui me plaît bien.

- J’en pense que les masques finissent tôt ou tard par se fissurer, mais peut-être que le vôtre saura tenir plus longtemps.

Ce serait préférable pour toi qu’il tienne le plus longtemps possible, car lorsque je fais tomber les masques, il n’y a généralement plus rien d’intéressant à découvrir, alors je me lasse et je tue pour pouvoir passer à autre chose. Sauras-tu être une exception ? Nous verrons bien, mais pour l’heure tant que tu conserveras ce masque, je ne cesserai de m’intéresser à toi, jusqu’à ce que je dévoile ton secret au grand jour. Combien de temps à ton avis ? Des jours ? Des mois ? Des années ? Le jeu peut durer bien longtemps, j’ai toujours refusé l’échec, alors je persisterai jusqu’à savoir, voilà dans quelle partie tu viens de te lancer avec moi.

Il finit par changer de sujet et c’est peut-être préférable pour lui. Tu veux parler de moi ? Pourquoi pas, contrairement à toi je ne porte pas vraiment de masque. Tu dis que mon étrangeté est rassurante et je ne suis pas sûre de réellement savoir comment prendre cette phrase mais je crois qu’il s’agit d’un compliment. Tu sembles apprécier la vie humaine, j’ignore pourquoi alors que les humains sont des êtres méprisables pour la grande majorité, incapable de respecter cette Terre qui nous a été offerte, cette nature qui nous fait vivre, ces animaux qui doivent se cacher de l’Homme. J’ai de la considération pour toute sorte de vie, même si les humains sont ceux que je déteste le plus, je sais néanmoins faire preuve de respect.

- Pensez-vous que nous sommes les seuls à nous perdre dans une vie meurtrière ? Certains humains ont bien moins de considération pour la vie que des membres de notre propre espèce. Vous semblez mépriser les nôtres, d’une certaine façon, pourtant je saurais vous montrer des hommes bien plus ignobles que les strigoïs.

Est-ce pour autant que tu en viendrais à mépriser l’espèce toute entière ? Je ne pense pas, il y a du bon et du mauvais partout, il faut seulement pouvoir s’en rendre compte. Certains préfèrent fermer les yeux, d’autres savent reconnaître les choses. A quelle catégorie appartiens-tu ? Tu es un strigoï et pourtant tu sembles bien plus tenir à l’humanité qu’à notre espèce, tu es un donc une exception, la preuve même qu’il est possible d’être un monstre et d'avoir un cœur.

- Les personnes qui pensent de manière extrémiste ont toujours été les pires, mais je ne pense pas que tu en fasses partis. Pourtant tu en connais.

Est-ce qu’une fois de plus mes paroles vont te déstabiliser ? A quel point est-ce que mes derniers mots sont vrais ? A quel point ont-ils de l’importance ? J’imagine que ta réaction me le révélera.

acidbrain
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MessageSujet: Re: Qui sommes-nous vraiment ?   Qui sommes-nous vraiment ? I_icon_minitimeVen 12 Aoû - 19:44


Qui sommes-nous vraiment ?
Kahlan & Peter

Cette femme… est étrange. D’une bonne ou d’une mauvaise façon ? Je ne sais pas. Si j’en crois les enseignements de l’armée, elle est étrange d’une mauvaise façon. Mais j’ai pu observer dernièrement, en me mêlant aux autres, que les indications que j’ai reçues n’étaient pas toujours bonnes. Oh je trouvais toujours la plupart des Strigoïs monstrueux mais certains pouvaient avoir des moments d’humanités… Et franchement, si tous les Strigoïs étaient des monstres… Alors pourquoi nous garder ? Je ne suis pas aveugle, j’ai très bien compris que si un jour, tous les Strigoïs sont tués, on nous demandera gentiment de nous suicider. A dire vrai, je n’ai jamais espéré survivre jusqu’au moment où on aura plus besoin de nous. Mais même si ça arrive, je n’hésiterais pas le moment venu. J’ai envie de me dire que c’est parce que je suis encore un peu humain… Mais si nous, on peut vivre, malgré notre statut de monstre… Pourquoi pas ceux qui seraient également un peu humain ? Pourquoi ne pas leur offrir de secondes chances ? Je ne suis pas formé, je n’ai pas été crée pour poser de questions alors je garde tout pour moi mais je sais qu’un jour, tout sortira. En attendant, je garderais tout sous le masque. Sous ce masque que je garde en présence de tous et de tout le monde. Depuis combien de temps n’ais-je pas été moi-même ? Entièrement et juste moi ? J’ai peur de finir par me perdre, de finir par m’oublier… Et par devenir un autre. Mais je n’ai pas le choix. Alors oui, je garderais ce masque. Eternellement s’il le faut, même si tu sembles penser que cela n’arrivera pas. De toute façon, même si j’ai été étonné de ta rencontre, de celle que tu sembles être… Je ne compte pas te revoir. Je ne compte pas te permettre de voir à travers ce masque. Je ne réponds donc pas, esquissant un simple signe de tête pour lui faire comprendre que je l’ai entendu et que j’accepte sa réponse. Mais la mienne ne change pas…

Je ne comprends pas pourquoi elle n’a toujours pas tenté de m’attaquer ou de partir. Jusqu’ici, les Strigoïs que je croise veulent toujours plus de sang ou de bataille. Or, je ne lui apporte ni l’un ni l’autre, juste une conversation remplie de sous-entendus. Une conversation dans laquelle chaque remarque, chaque question peut vite devenir un piège. Le tout n’est pas de tout repos… Alors du coup, je pars sur un sujet moins prompt à m’induire en erreur. Elle. Avec un compliment qu’elle n’a pas l’air de prendre comme tel. Son existence me rassure sur le fait que ce monde n’est pas peuplé uniquement de monstre mais on dirait qu’elle veut surtout me montrer que chaque vie n’est qu’un masque… Elle commence à me parler de la folie des hommes. Bien sur que je les connais. Je sais qu’ils peuvent être meurtriers. Mais cette proportion est si peu nombreuse comparé aux nombres de Strigoïs meurtriers. Surtout quand on sait que ces créatures de la nuit sont immortelles…

« Je ne doute pas que l’humain peut être meurtrier. Mais Il contrôle bien mieux ses instincts qu’un strigoï… Et il a beaucoup moins d’années pour laisser un héritage sanglant. »

Bien moins de chance également de produire un héritier sanguinaire, au contraire des Strigoïs. J’ai l’impression qu’avec le sang de notre créateur vient également sa folie, comme un cercle vicieux. Aucun de nous n’est mieux qu’une bête et la plupart du temps, on s’en contente. On se laisse plonger dans le voile rouge de la rage de sang… Et c’est cette tentation qui me fait peur, qui me fait me mépriser, comme tu le dis si bien…
Tu utilises les mauvais termes. Extrémiste… contrairement à tes pensées, la plupart des personnes qui me connaissent me définiront ainsi. La plupart des personnes que j’abats également… Mais je ne me concentre pas sur cette part du discours mais plutôt sur la fin. Est-ce que je connais des personnes extrémistes ? Peut-être. Oui, surement même. N’est-ce pas moi, après tout, qui ne comprenait pas auparavant pourquoi des personnes comme toi n’avaient pas le droit à une seconde chance… Mais je ne peux pas me laisser aller à penser ainsi. Si j’ai le moindre doute sur mes actions, cela s’en ressentira sur mon travail et après ces dernières semaines, je ne tiens pas à recroiser l’un de mes supérieurs. Alors je censure mes pensées avant qu’elles ne deviennent trop abondantes pour les arrêter…

« Mesure extrême ne signifie pas forcément personnalité extrême. Du moins, c’est ce que je souhaite penser. »

J’ai encore une fois parlé un peu trop. Heureusement que je ne suis pas sur écoute permanente, sinon j’aurais été bon pour quelques sermons… Bref, il faut vraiment que je me censure avant de penser à la mauvaise chose, au mauvais moment. Je plante de nouveau mon regard dans les prunelles de cette intrigante Strigoï. S’attarder n’est pas forcément un bon choix, surtout avec mon état d’esprit mais j’ai besoin d’un contact social, même en allant le chercher avec une possible ennemie… C’est assez pathétique, tout cela.

« Dois-je comprendre que vous méprisez les humains ? C’est en tout cas, ce que me disent vos paroles et pourtant… Vos gestes ont été respectueux. Vous êtes assez perturbante, mademoiselle. »
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MessageSujet: Re: Qui sommes-nous vraiment ?   Qui sommes-nous vraiment ? I_icon_minitimeMar 30 Aoû - 16:43


Qui sommes-nous vraiment ?
Peter & Kahlan

Vais-je parvenir à te cerner, strigoï ? Tu m’as l’air bien compliqué, ce qui te rend plus intriguant que la moyenne. J’aime les mystères, j’aime surtout les résoudres, et toi tu en es un bien complexe. Tu es un strigoï dans l’espèce mais pas dans l’âme. J’ai l’impression d’avoir à faire à deux personnes en te regardant, celui que tu es et celui que tu dois être. Lequel prend le plus le dessus ? J’ai l’impression qu’il s’agit d’un combat perpétuel envers toi-même. Pauvre strigoï, ton conflit personnel est en train de t’entraîner vers une tornade qui pourrait t’emporter bien plus loin que tu ne le penses. J’ai l’impression d’avoir face à moi un homme endormi et pourtant bien conscient. Réveille-toi strigoï. Fais-le avant qu’on ne t’en empêche.

Il change de sujet, voulant détourner son attention de lui. Pourquoi ? Ton cas me paraît bien intéressant, mais soit, nous pouvons revenir dessus plus tard. Que veux-tu savoir sur moi ? Apparemment moi aussi je suis un mystère. C’est bien, nous le sommes l’un pour l’autre. Tu méprises les strigoïs. Je méprise tout ce qui a un esprit humain. Aucune espèce n’est la bienvenue à mes yeux, tous sont méprisables. Je suis moi-même méprisable et je me le fais payer chaque jour en mutilant mon corps. Je le ferais encore ce soir, lorsque tu ne seras plus là, lorsqu’il n’y aura aucun œil pour me regarder. Malgré mes mots, tu ne changes pas ton avis à propos de l’humanité et des strigoïs, je n’avais pas l’intention de te faire dériver de tes principes de toute façon. Je reste silencieuse tout du long de ses explications quant à sa façon de penser, jusqu’à ce qu’il finisse par me poser une question. Je suppose que je dois y répondre. Je ne peux m’empêcher de sourire lorsqu’il dit me trouver perturbante, c’est amusant qu’il dise ça alors que je pense de même pour lui.

- Puisque mesure extrême ne signifie pas personnalité extrême, alors pourquoi mépriser empêcherait le respect ?

Oui, je retourne ta propre façon de penser contre toi, je suis plutôt douée pour écouter et retourner les choses en mon sens. Qu’en dis-tu strigoï, penses-tu que j’ai tort ? Réfléchis vite parce que moi je suis déjà en train de passer à une réflexion suivante. Je me baisse doucement et ramasse le pieu en argent que j’avais laissé tomber tout à l’heure, retrouvant cette agréable sensation de brûlure. Je m’approche de lui, doucement, sans paraître agressive, sans chercher à l’attaquer. Je m’avance jusqu’à me trouver en face de lui, à quelques centimètres à peine de lui. As-tu peur de moi ? Regarde-moi bien strigoï. Je lève toujours aussi doucement mon pieu pour ne pas paraître agressive, plaçant la pointe devant mon cœur, collée à mes vêtements, alors que mon autre main se saisit de la sienne pour le faire tenir le manche.

- Je ne suis pas humaine et j’ai aussi laissé un héritage sanglant derrière moi. Tu sembles beaucoup juger, alors dis-moi, est-ce que je mérite d’être tuée ? Si c’est le cas alors je t’en prie, enfonce ce pieu dans mon cœur, sauve d’autres vies.

Suis-je folle de lui faire une telle proposition ? Peut-être. Je ne sais pas vraiment ce qu’est la folie, je ne sais pas ressentir, ni amour, ni colère, ni peur, il n'y a que l'exaspération parfois. Je n’ai rien contre l’idée de mourir, j’aurais dû quitter ce monde il y a bien longtemps et j’ai eu la chance, ou malchance, de revenir. J’ai accepté l’idée de la mort depuis longtemps. Tu as accepté l’idée de tuer depuis longtemps aussi. Alors voyons voir si ça t’empêchera de mettre fin à mes jours. Voyons voir si je te laisserais faire jusqu’au bout.

- Voyons voir qui tu es vraiment.

acidbrain
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MessageSujet: Re: Qui sommes-nous vraiment ?   Qui sommes-nous vraiment ? I_icon_minitimeMar 20 Sep - 21:07


Qui sommes-nous vraiment ?
Kahlan & Peter

Suis-je devenu inhumain ? Après tout je discute normalement en face d’un cadavre. Je discute avec une ennemie au-dessus d’un mort que j’aurais du protéger. Si mes supérieurs étaient présents, je n’aurais pas fait long feu dehors, je ne doute pas que j’aurais eu le droit à un reconditionnement, bien qu’il ne l’aurait pas appelé ainsi. Je commençais à comprendre, pourquoi nos missions ne durent jamais très longtemps avant que nous ne revenions à la base. Il nous fallait au moins cela, pour oublier le passé, pour oublier l’humanité que certains paraissaient posséder. Oublier qu’ils ne sont pas tous irrécupérables. Mais après tout, même ceux qui paraissent bien peuvent engendrer des monstres sanguinaires. Alors, on se trouve dans un cycle infernal qu’il nous faut dépasser. Cette discussion est intéressante mais il ne faut pas que je me laisse aller. J’ai apparemment déjà laissé transparaître trop d’émotions car ces questions font mouches, ces remarques tombent à piques. Je ne peux pas être totalement ouvert, dans mes réponses, mais je peux au moins promettre d’être honnête ? Pourquoi ? Je ne sais pas. Mais mon instinct me dit que cette femme… A quelque chose qui mérite mon honnêteté et mon temps. Et j’espère ne pas me tromper. Car ce que je découvre ce soir ne me donne pas envie de l’avoir contre moi. La seule chose qui me dérange, c’est ce corps. Mais en même temps, je trouve en ses actions un respect que ses propos contredisent. Cette femme est une contradiction à elle seule. Le feu et la glace en un corps. Tout autant dangereux qu’intriguant.

Elle possède cette fâcheuse habitude de dire des mots qui me font réfléchir. Chaque remarque, semblant anodine, renferme des pièges et des trésors de secrets. Des non-dits et des vérités. Je ne remarque pas de mensonges dans cette discussion mais en même temps… Avons-nous réellement une discussion ? Nous nous contentons de tourner en rond, de tenter de cerner l’autre sans trop se dévoiler.

« Car les deux notions me semblent contraires. Mépriser est éprouver un irrespect profond pour l’autre, pour sa nature, pour sa personne. Tout du moins, est-ce ma réponse. Mais visiblement, ce n’est pas la votre. »

Allons-nous continuer longtemps à marcher sur des chardons ardents avec des échasses ? Car ce n’est pas un exercice d’équilibrisme que je pense apprécier dans la durée. J’ai l’habitude, des non-dits, des faux-semblants, des silences entendus. Dans l’armée, très peu de choses sont dites, mais la plupart des choses sont pensées assez fortement pour que le silence les dévoile. Pour autant, je n’ai pas besoin de parler dans ses moments-là. Tout comme je ne me socialise pas. Je prends mes ordres, j’hoche la tête et je repars. Mais cela m’étonnerait que cela fonctionne ce soir.
Je continue de fixer l’étonnante jeune femme du regard (bien qu’elle soit certainement plus âgée que moi) quand elle commence à se mouvoir. Je ne sais pas ce qui l’intrigue tant dans cette arme mais elle devrait acheter des gants, ou peut-être devrais-je lui donner les miens, car sa peau en train de fondre sur l’argent remue un instinct protecteur en moi. Cette femme, je ne sais pas encore dans quelle catégorie la classer, mais je ne désire pas voir sa souffrance. Je ne désire pas sa souffrance.

Elle est assez proche de moi pour que son odeur envahisse mes sens. Je n’ai pas de doute sur le fait que je saurais la retrouver dans cette ville après ce soir. Son odeur sature tellement mes sens… Elle ne paraît pas menaçante et je pense que si elle l’aurait souhaité, elle m’aurait tué bien longtemps auparavant mais je continue à fixer chacun de ces gestes, prêt à réagir s’il le faut. Mais ces prochains gestes m’étonnent. Est-ce qu’elle menace de se suicider devant moi ? Cette fois, mon corps agit de lui-même et se tend. Surtout quand elle initie le contact pour que ma main touche le pieu en argent. Je l’écoute, ne la lâchant pas du regard. Elle a tué. Je n’en doute pas. Et oui, si j’écoutais ma hiérarchie, il faudrait que je la tue, je ne devrais même pas y réfléchir. Mais pour une fois que j’ai une lueur d’espoir dans cette ville, dois-je la détruire dès maintenant ? Elle tuera oui… Mais peut-être empêchera-t-elle mon esprit de se perdre dans toutes ses destructions. Même si nos conversations sont piégées, elles sont également un échappatoire bienvenue. Je ne sais pas quoi faire… Mais je sais que je ne compte pas agir ce soir. Je lève mon autre main, écartant quelques mèches de cheveux de son regard. Elle paraissait si petite, si frêle face à ma haute stature et pourtant… J’étais persuadée qu’elle était bien plus dangereuse que je ne le serais jamais. Et cette impression la mettait sur un pied d’égalité.

« Si ce soir, je choisis de te tuer, rien ne changera dans cette ville, ou presque. Oui, tu tues, surement. Mais peut-être changeras-tu. Il y a du bon en toi. Bien plus qu’en d’autres âmes. Il y a bien assez d’âmes noires dans ce monde pour que je n’ai pas à supprimer l’une des seules personnes qui puisse me faire réfléchir sur le sens de mes actions. Sur le pourquoi de cette vie. »

Après cette discussion sur la mort, on ne peut pas m’en vouloir de te tutoyer… Mais oui, je ne pourrais pas te tuer. Pas quand tu m’as permis de réfléchir. A ce que je fais et ce que je dois faire. A pourquoi je le fais. Et toi, tu m’as montré que parfois, même les monstres peuvent se racheter. Oui, il y a eu des massacres, oui tu en commettras peut être d’autres et je devrais vivre avec cela sur la conscience… Mais la liste de noms que je dois tuer est bien assez grande sans ajouter le tien. Un jour cela changera peut-être… Mais j’espère que cela sera le plus tard possible.
Je me concentre de nouveau sur ses belles prunelles, si claires, relâchant mon emprise sur le pieu, malgré le risque qu’elle le retourne contre moi.

« Alors, dis-moi, selon toi, qui suis-je ? »
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MessageSujet: Re: Qui sommes-nous vraiment ?   Qui sommes-nous vraiment ? I_icon_minitimeSam 15 Oct - 16:25


Qui sommes-nous vraiment ?
Peter & Kahlan

Cet homme est compliqué, intriguant, intéressant. Voilà bien longtemps qu’un individu n’avait pas autant attiré mon attention, en général je me contente de tous les mépriser, peu importe leur espèce. Pourtant celui-là est différent et je ne sais pas ce qui m’attire tant chez lui pour avoir cette étrange conversation. Peut-être ses yeux qui en disent long et pas assez à la fois. Peut-être ses mots qui jouent sur le même tableau que les miens. Peut-être sa manière d’être et de penser. Voilà bien longtemps que je n’avais pas eu autant envie de résoudre un mystère. Que vais-je bien pouvoir apprendre sur toi, strigoï ? Ce soir peut-être pas grand-chose, mais dans les jours à venir, je ne doute pas que tes secrets me fascineront. Je me demande aussi ce qui peut bien t’intéresser chez moi, d’habitude les gens se contentent de s’enfuir ou de m’ignorer. Toi j’ai l’impression que tu aurais dû me tuer. Pourtant ce soir tu n’accomplis aucun de ces trois choix. Au contraire, tu discutes avec moi, une conversation qui me plaît bien, même si je ne le montre pas.

- Je méprise les êtres humains, peu importe leur espèce, y compris celle à laquelle nous appartenons. L’Homme est mauvais par nature, même si certains essaient de s’expier, nous avons été crée ainsi. Je respecte tout de même leur âme et leur corps, je n’ai aucun intérêt à saccager un cadavre.

Les religieux avec lesquels j’ai vécu m’ont bien fait comprendre à quel point il était mal de souiller un cadavre. Tuer aussi est mal, mais comme les animaux cela fait partis de ma nature, je tue principalement pour me nourrir après tout, par pour le plaisir comme la plupart de mes congénères. Est-ce que je finirais en enfer pour ça ? Allez savoir, je n’ai jamais voulu croire à tous ce que pouvaient bien dire ces fanatiques, mais vivez quelques mois avec eux et vous verrez à quel point il leur est facile d’influencer votre esprit. Les religieux ont ce don-là. Et moi ? Quel don est-ce que je peux bien avoir ? Pourquoi suis-je sur Terre ? Souvent je me pose la question, rarement je trouve une réponse qui me convienne.

J’attrape ce pieu et me rapproche du strigoï. Peut-être est-ce cela mon but ? Laisser un vengeur éliminer tout le mal qu’il y a en moi. Penses-tu pouvoir sauver mon âme ? Je ne suis pas sûre que l’on puisse rattraper quoi que ce soit, mais peut-être que c’est ton don. On est tous ici dans un but précis après tout, je pense avoir saisi quel est le tiens, étonnant alors que je ne sais toujours pas quel est le mien. Je porte sa main sur le manche du pieu, premier contact entre nous et déjà un risque pour l’une de nos vies. J’impose ce risque, mais c’est ma vie qui se retrouve en danger. Il semble un peu étonné de la situation, bien qu’il tente de ne rien montrer. Je lui propose de me tuer, s’il juge bon que ma mort soit utile à ce monde. Alors, qu’en penses-tu ?

Sa main se lève, écartant d’un geste doux l’une de mes mèches tombées devant mon visage. Pourquoi fait-il cela ? Qu’est-ce que ce geste peut bien vouloir dire ? Je n’ai pas connu la douceur depuis trop d’années pour tenter de la comprendre maintenant. Mon regard exprime de l’incompréhension, le temps de quelques secondes à peine avant que je ne me reprenne. J’ai initié le contact, mais je ne suis pas sûre d’apprécier le sien, ce geste m’apporte trop de questions. Mon regard toujours plongé dans le sien, il prend la parole, décide finalement de ne pas me tuer. Du bon en moi ? Y crois-tu réellement après le pitch que je viens d’avoir sur les êtres humains ? J’en suis un moi aussi, un être mauvais par nature, un être à mépriser. Pourtant tu ne le fais pas.

Je reste silencieuse quelques secondes à le regarder, sentant sa main se desserrer sur le pieu, réfléchissant à ses paroles. Qui es-tu au juste pour me déstabiliser autant ? J’aimerais savoir. J’aimerais comprendre. Je reviens à moi lorsqu’il reprend la parole et me pose sa question. Je suis restée silencieuse trop longtemps. Je suis restée immobile trop longtemps. Je finis de nouveau par relâcher le pieu, le laissant tomber à nos pieds, bien que cette sensation de brûlure m’aidait à garder les idées claires. Qui es-tu ? Telle est la question que tu me poses. Une question à laquelle je peux au moins donner réponse.

- Un vengeur qui ressent trop.

Est-ce que tu comprendras ce que je veux dire par ces simples mots ? Tu es un homme complexe, dont les actes sont parfois en contradiction avec tes pensées. Tu tues pour le bien mais tu n’aimes pas tuer. Tu sais que tu aurais dû me tuer mais tu ne l’as pas fait. Tu n’agis pas seul, ou pas à ton propre compte. Voilà ce que je pense avoir découvert sur toi ce soir. Cette espèce à laquelle tu appartiens n’est pas faite pour toi, sont catégorisés comme strigoïs les êtres mauvais, et pourtant tu n’en fais pas partis. Y aurait-il donc aussi un espoir pour moi ? Je dois bien avouer que j’ai du mal à tout saisir. Contre toute attente je finis par poser ma main droite contre son torse, juste au-dessus de son cœur avant de reprendre la parole.

- L’Homme est mauvais par nature, c’est ce qu’on m’a toujours appris, c’est ce que j’ai toujours constaté. Pourtant ton cœur est différent. Comment fais-tu cela ? Avoir un cœur encore pur alors que je sais que tu tues également.
acidbrain
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MessageSujet: Re: Qui sommes-nous vraiment ?   Qui sommes-nous vraiment ? I_icon_minitimeLun 7 Nov - 23:36


Qui sommes-nous vraiment ?
Kahlan & Peter

Entre mépris et respect. Entre violence et douceur. Tu représentes deux extrêmes, demoiselle, mais je ne sais pas lequel prévaudra sur l’autre. Je ne sais pas si tu choisiras de tenter de me tuer ou si tu me laisseras repartir. A l’origine, je tenais uniquement à faire demi-tour et nous voilà parti dans une conversation dont je ne tente même pas de me dépêcher. Tu représentes un souffle de liberté parmi tous mes instants passés à Missoula. Survivre en ce lieu est compliqué, mais pas tant que cela. En réalité, c’est veiller à converser ses sentiments et à ne pas perdre l’esprit qui était compliqué.
Elle répond à ma question, sur le respect et le mépris, m’expliquant en quoi, pour elle, les deux peuvent être liés. L’homme, mauvais par nature ? Non, je ne pense pas. On ne nait pas mauvais, on le devient avec le temps, avec les expériences ou par facilité. Je ne vois pas un petit enfant naître, avec déjà une âme mauvaise. Cela va à l’encontre de tout ce en quoi je crois et tout ce que je défends. Mais je suppose que c’est un point de vue qui se défend. Et c’est son avis, ce que je ne peux que respecter. Mais tout de même…

Enfin, malgré tout, notre discussion est étrange mais rien ne l’st plus que ses prochaines actions. Pourquoi me proposer de te mettre à mort. As-tu si peu d’intérêt pour ta vie ? Si peu d’intérêt pour la vie en elle-même ? Tu te penses surement mauvaise, comme tu me l’as dis quelque temps auparavant… Mais je ne crois pas que tu sois une mauvaise âme. Et je ne tiens pas à perdre ce que je viens de découvrir ce soir, ton âme, ton avis et surtout, ce petit instant où je ne me pose plus forcément des questions. Tu es une parenthèse de paix, je ne sais pas combien de temps elle pourra durer… Mais un peu égoïstement, je ne compte pas y mettre fin. J’aurais peut-être du sang sur les mains en agissant ainsi, surement même… Mais j’assumerais.
Je lui réponds, ma main effleurant son visage pendant que j’attrape une de ses mèches. Un geste que je ne me permets pas souvent. Oh j’ai eu des relations avec des femmes, assez souvent. Mais je ne suis guère aussi cavalier avec une femme qui me fait clairement comprendre qu’elle n’est pas présente pour la séduction. Enfin…

Elle ne me répond pas et je vois à son regard un reste de surprise. Surprise pour quoi ? Pour mon geste ? Ou pour le fait que j’ai abandonné cette arme ? Pire même, que je la lâche… Il faut croire que j’ai laissé toute prudence à l’entrée de cette ruelle. Je finis par lui demander, par quémander son avis si particulier, sur ce qu’elle perçoit de moi. Dis moi, qui suis-je à tes yeux. Je ne sais pas ce qu’elle voit dans mon regard mais étonnement, le pieu est de l’histoire ancienne. Tant mieux, cela commençait à me rendre nerveux, ses blessures qui apparaissaient… Elle me répond mais je ne pense pas que sa réponse soit exacte. Un vengeur ? Non, pas vraiment. Je ne venge aucune action, techniquement, les strigoïs n’ont commencés à me faire du tord qu’en tuant mes camarades. Or ceux-ci sont morts après des attaques contre des strigoïs. Donc j’ai commencé à agir bien avant que le mot vengeance ne puisse entrer en ligne de compte. Je dirais juste que je fais mon devoir de soldat, protéger et servir… Quand à trop ressentir… Oui, c’est possible. Après tout, je mets mes émotions sous clés quand je pars en mission mais il arrive de plus en plus souvent que durant une mission, j’ai la mauvaise surprise de voir mes émotions entrer dans mon jugement… Une bien mauvaise habitude, je n’en démordrais pas…

« Je ne me définirais pas ainsi, pourtant. »

Mais après tout, jusqu’ici, ton point de vue si particulier se défendait plutôt bien… Alors surement as-tu des arguments en faveur de ce que tu avances. Et après tout, mieux vaut pour toi que tu penses ainsi plutôt que tu imagines la vérité. Car si je peux ignorer un ordre indirect, je ne pense pas qu’un ordre d’élimination, lancé directement sur ta tête, soit esquivable… Et j’aimerais autant éviter cela.
Je soutiens son regard pendant que je reprends pied avec la réalité, à temps pour la voir bouger mais je ne l’arrête pas, ce qui m’étonne c’est son geste et la douceur de celui-ci. Je ne l’aurais pas imaginé dans ce genre de femme. J’aurais plutôt dit d’elle qu’elle éviterait tout contact et que si celui-ci devait exister, il serait bref et brusque. Mais il faut croire que je me trompe, sans que cette erreur n’est de goût amer, au contraire même. C’est une sensation agréable, que je n’ai pas ressenti depuis des années…
Sa prise de parole m’amène à froncer légèrement les sourcils. Un cœur pur ? Je ne pense pas. Comme elle me le disait, si j’avais réellement un cœur pur, je ne tuerais pas. Non, la seule chose dont je peux me venter, c’est de respecter au mieux mes valeurs. Mais de là à dire que j’ai le cœur noble…

« Je ne pense pas être si différent, ni être si bon… Je ne fais que tenter de respecter mes valeurs à travers ce début d’éternité, et encore… Je ne sais pas toujours où se situe les limites de ce que je peux et de ce que je dois faire. Tu te trompes sur l’idée que j’ai le cœur pur… »

Est-ce que mes actions, en étant au service du gouvernement, étaient les bonnes ? Celles à faire ? Je ne sais pas. Parfois, je regarde le passé et je ne le trouve guère reluisant. Je ne sais pas si je fais bien ou mal, en agissant comme je le fais et parfois… Souvent, je me demande si dans le futur, je ne finirais pas par perdre le but de mon existence, son sens ainsi que mon humanité… Mais ce n’est pas l’heure ni le lieu pour se poser ce genre de questions. Encore moins la bonne compagnie.
Je finis par croiser de nouveau son regard, lui posant une dernière question, avec un intérêt sincère que moi-même, je ne comprenais pas totalement.

« N’y a-t-il jamais eu personne pour te prouver que l’Homme était capable de bonnes actions ? Pour te donner confiance en l’humanité ? »
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