Réponses

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Promesse & Lucas

L’unité 101 a finalement été détruite par mes propres soins. Est-ce que je prends un risque de retourner seul là-bas ? Non, je sais qu’il n’y a plus personne, je sais que les survivants ont déserté les lieux pour s’abriter ailleurs. Il vaudrait mieux pour eux de toute façon, car avec la libération de nombreux strigoïs et moroïs mêlés aux explosions, ils n’auraient pas survécu. Alors je prends le risque de m’aventurer sur les lieux, bravant le désert pour finalement retrouver leur base. Je me concentre, essayant d’identifier si je repère une présence humaine ou autre à l’intérieur, rien. Je regarde le bâtiment brûlé, détruit, mais je suis persuadé que certaines zones ont survécu à la bataille et ce sont elles qui m’intéressent.

J’entre à l’intérieur, parcourant les couloirs, observant chaque pièce, tout ce matériel détruit ou abandonné. Je me rends compte à quel point ils pouvaient être développés et d’une certaine façon j’ai eu de la chance d’avoir réussi à les avoir, sans doute parce que la surprise a joué de mon côté. Où sont-ils tous allés se terrer maintenant ? Etant donné leurs moyens, je ne doute pas qu’ils aient une voire deux autres bases de secours pour les accueillir. Je me glisse à l’intérieur d’une salle d’archives contenant des caisses entières de documents. Je fouille un peu, mais une majorité des documents sont en partis brûlés, inutiles. Je cherche des plans mais n’en trouve aucun. Dommage, j’aurais bien aimé connaître leurs futurs projets pour les mettre à mal. Peut-être que ces documents se trouvent dans une autre pièce.

Je continue de m’aventurer, il semblerait que j’ai atteint les cellules. Je vois tous ces cadavres, toutes ces pièces vides, tous ces instruments de tortures, certains qui me rappellent mon passé en hôpital. Je continue d’avancer, prenant conscience que dans cette autre zone il n’y avait aucun strigoï prisonnier mais uniquement des moroïs. Ainsi ils expérimentaient aussi sur cette espèce, pas vraiment étonnant à vrai dire. Je me demande bien à quoi ont abouti leurs recherches. Ce serait bien que je trouve une salle de documents qui relate tous leurs plus grand succès, je sais qu’elle existe, je sais qu’ils n’ont pas eu le temps d’emporter toutes ces données avec eux, il faut juste que je la trouve et cet endroit est assez grand pour que j’y passe la nuit, voire même la journée entière.

« A ton avis, où est-ce qu’ils ont gardé leurs informations sur nous ? Je veux savoir sur ce qu’ils ont écrit sur toi ! Tu crois qu’ils sont au courant pour moi ? »

- Espérons que ce ne soit pas le cas.

Autrement ils sauraient que tu es ma faiblesse et ils trouveraient une astuce pour s’en servir contre moi et ça je ne peux pas le laisser faire. Lucie marche devant moi en sautillant et en chantonnant une mélodie d’enfant, moi je me concentre à nouveau sur toutes les pièces qu’il y a autour de nous. J’arrive dans une nouvelle salle où sont classés des tas de dossiers. Peut-être qu’on trouvera notre bonheur ici ? Les dossiers sont numérotés et classés par couleur. J’ai rapidement compris que la couleur verte contenait les dossiers des moroïs et que le bleu contenait ceux des strigoïs. Evidemment c’est vers le vert que je porte le plus d’attention, je veux savoir ce qu’ils voulaient faire de ces moroïs.

J’attrape plusieurs dossiers et en lit les grandes lignes, pour la plupart il n’y a rien d’exceptionnel, ils essaient juste de les entraîner, de les rendre plus fort, d’utiliser leur pouvoir à leur avantage. Cette puce en revanche m’intéresse davantage, ainsi donc avec cette technologie ils parviennent à contrôler les esprits des moroïs et leur dicter des ordres. Intéressant. Dangereux.

« Lucas par ici. »

Je pose le dossier que je tiens entre les mains et me rapproche de Lucie. Un dossier bleu, pas le nôtre mais celui d’Amaëlle. J’hésite à l’ouvrir, ce serait comme fouiller dans son passé, mais en même j’ai besoin de savoir ce qu’ils ont relaté de sa relation avec moi. Je m’apprête finalement à l’ouvrir lorsque j’entends du bruit. Lucie et moi échangeons un regard, il semblerait que nous ayons de la compagnie. Je pose le dossier dans un coin, je ne tiens pas à ce qu’il tombe entre les mains de n’importe qui. Puis je finis par quitter la salle et me rapprocher du bruit. Je fais un détour par la salle des armes pour attraper une arme à feu à balle d’argent et un pieu que je cache dans mes vêtements. Puis je finis par apparaître sur le chemin de cette strigoï blonde à l’autre bout du couloir, braquant mon arme sur elle.

- Ce n’est pas vraiment le genre d’endroit où les strigoïs ont envie de s'aventurer. Tu as quinze secondes pour me dire ce que tu es venue faire ici.

acidbrain